Vous couriez tranquillement sur un chemin de campagne, et voilà qu’un pote vous dit : “Tu fais du gravel running maintenant ?”
Vous haussez les épaules. Parce qu’au fond, non, vous ne faites pas une nouvelle discipline à la mode. Vous courez. Point. Vous ne vous entraînez pas pour un trail de 100 bornes, vous ne préparez pas un 10 km chrono. Vous courez sur les chemins, sans chercher la performance. Et vous appelez ça comme avant : un footing.
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Alors pourquoi tout à coup parler de gravel running ? Est-ce vraiment une nouvelle pratique ou juste une étiquette tendance pour quelque chose qu’on faisait déjà depuis toujours ?
Courir dans les chemins, on ne l’a pas attendu pour ça
Avant même que le mot gravel n’apparaisse sur les réseaux, on savait déjà courir en dehors du bitume. Ce qu’on appelait « la campagne », « les chemins blancs », ou « le sentier derrière la ferme ». C’était l’enfance, la course nature, la bouffée d’air. Pas besoin de mots anglais, pas besoin de nommer une pratique. On courait parce que ça faisait du bien.
Alors pourquoi aujourd’hui parler de gravel running ? La réponse est simple : parce que les usages changent, et les mots avec.
Le poids des mots, le choc du marketing ?
Soyons honnêtes : gravel running sonne bien. Ça évoque l’aventure, la nature, la liberté. Et c’est une expression qui a été directement calquée sur une autre tendance outdoor : le gravel bike. Ce vélo qui ne choisit pas entre route et VTT, mais qui trace sa voie sur les chemins de traverse. Le gravel running emprunte la même idée : courir ailleurs, sans chrono, sans bitume, sans adrénaline non plus.
Mais faut-il pour autant que tout ait un nom ? Est-ce juste un nouveau coup de com des marques outdoor pour vendre des chaussures « GRVL-ready » ? Un peu, sans doute. Mais ce serait trop simple de s’arrêter là.
Si on invente des mots, c’est qu’on change de regard
Dire gravel running, ce n’est pas forcément snob. C’est parfois le symptôme d’un besoin de rupture. Rupture avec la ville, avec le bitume, avec l’hyperperformance. Le simple mot « footing » n’évoque pas ça. Il évoque l’effort mou du dimanche matin, les tours de parc, les 30 minutes obligatoires pour se donner bonne conscience.
Le gravel running, lui, propose autre chose :
– Courir sur des chemins roulants, accessibles, loin des voitures
– Sortir des sentiers battus sans entrer dans le monde exigeant du trail
– Revenir à une pratique libre, plus proche de la nature, mais sans devoir grimper des cols
Nommer, c’est se réapproprier
On pourrait dire que c’est un footing, oui. Mais alors il faut accepter que les mots évoluent avec les pratiques.
Le footing des années 90 n’est pas le même que celui d’aujourd’hui. L’imaginaire qui l’entoure non plus. Dire « gravel running », c’est dire : je cours différemment. Je cours sans objectif. Je cours sans bitume. Je cours pour moi.
Est-ce qu’on a besoin de ce mot ? Peut-être pas.
Mais est-ce qu’il aide à faire émerger une communauté, une culture, une autre manière de voir la course à pied ? Certainement. Et dans un monde saturé d’images, de performances, de comparaisons, pouvoir dire que l’on court autrement, c’est déjà un acte important.
Alors la prochaine fois qu’on vous parle de gravel running, vous pourrez répondre :
“Oui, j’appelle encore ça un footing. Mais maintenant, je sais pourquoi d’autres l’appellent autrement.”
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