Une pétition a récemment vu le jour sur les réseaux sociaux, consistant à demander à la ministre des sports de pouvoir redémarrer les activités de plein air à partir du 11 mai. Petit retour en arrière.
Depuis la mise en place du confinement, la police et la gendarmerie peuvent distribuer des amendes à ceux qui pratiquaient le sport à plus d’un km de chez eux et pendant plus d’une heure. Pour ceux qui vivent en ville, c’est plus dans l’optique d’éviter la promiscuité tandis que pour ceux qui vivent en montagne, campagne, etc… c’est plus afin d’éviter d’engorger inutilement des hôpitaux, qui n’avaient clairement (et n’ont toujours) pas besoin de ça.
Les instigateurs de la pétitions demandent qu’au 11 mai, « chacun puisse, en responsabilité et sans rassemblement, pratiquer à nouveau le trail, le ski de randonnée, la marche en montagne et le trek, le cyclisme, l’escalade en falaise, l’alpinisme, le VTT ou encore les activités nautiques telles que le windsurf, le kitesurf, le SUP : tous sports où l’individu évolue seul, sans aller au contact avec autrui ».
Ceux qui habitent en ville et n’ont pas la possibilité de pratiquer ces activités seront contre en se disant que si eux ne peuvent pas pratiquer, alors personne ne peut le faire, au nom du principe d’égalité. Personnellement, j’appelle plus ça de la jalousie, mais bon…
Pratiquer le sport en nature, seul, sera toujours moins dangereux que de courir à Paris.
Si ça semble important pour le bien-être des personnes, c’est aussi une bonne manière de faire redémarrer à moindres dangers un système économique actuellement extrêmement mal en point. D’ailleurs, ceux qui ont fait la pétition le disent bien : « sous l’individualisme parfois pointé du doigt de ces sports de plein air, un écosystème caractérisé en France par un fort dynamisme économique s’est constitué. Derrière les pratiquants représentés par les différentes fédérations, se sont créés des milliers d’emplois : fabricants de matériel, territoires touristiques et leurs commerces et hébergement, guides et moniteurs, employés d’agences et associations, un tissu économique qui irrigue souvent des territoires démunis. »
En parallèle, les professionnels de santé commencent à dire pour certains, à rappeler pour d’autres, l’important de pratiquer des activités sportives pour la santé. Toute la partie sociale liée au sport, je ne reviens pas dessus pour le moment, mais j’insiste sur l’importance de pouvoir booster son système immunitaire, de s’aérer la tête, et surtout de penser à l’après. Car entre le stress et la sédentarité actuels, on risque de se retrouver après cette épidémie avec une recrudescence de problèmes cardiovasculaires…
Ne soyons pas dupes, je sais bien qu’il ne suffira pas d’appuyer sur un bouton et de recommencer tout comme avant. Il va falloir interroger les pratiques, les méthodes, les procédures d’usages et s’adapter. C’est la seule solution pour commencer à retrouver un semblant de vie normale. Aussi, quand on lit et qu’on entend que rien ne sera plus jamais comme avant, je suis d’accord et pas d’accord en même temps, car si on va modifier deux trois choses dans nos habitudes, fondamentalement, on saura s’adapter pour continuer de pratiquer nos passions.
Les trails en compétitions s’organiseront différemment, mais ne vont pas disparaître.
A la limite, là où ça peut changer, c’est qu’on risque d’avoir des transferts de coureurs sur route vers le trail et la nature (et le comportement absolument immonde dont fait preuve ASO depuis six semaines va aider).
On espère que cette pétition ira à son terme, en tout cas !