La manière de communiquer de Raidlight ne va pas plaire aux féministes (et à nous non plus)
La dernière campagne de Raidlight autour de leur ambassadrice Asimina Igglezou est une HONTE pour les femmes en 2025. La marque présente sa nouvelle ambassadrice, toutes fesses sorties en string. Depuis quand Raidlight, belle marque française, a besoin de montrer une mannequin de charme (pour pas dire autre chose) pour vendre ses sacs de trail ?
Raidlight, j’ai honte que tu sois une marque française !
Le marketing basé sur l’apparence, ça ne devrait plus exister depuis #MeToo. Les traileuses et les clientes apprécieront.
Raidlight insiste. Pour eux, leur ambassadrice est « badass et sexy ». Le terme sexy ne laisse aucun doute sur les intentions de la marque.
La marque énumère néanmoins les exploits impressionnants d’Asimina : finisher du Great Himal Race et du Tor des Géants, détentrice de FKTs. Mais pourquoi insister en même temps sur son « sourire éclatant » et sa « liberté parfois provocante » ? Le choix des images accompagnant ce texte – notamment des poses glamour et une photo en bikini – ne manque pas d’alimenter les critiques. Et nous ne sommes pas les seuls à être choqués, certains y voyant une instrumentalisation de l’apparence féminine pour vendre des produits.
Une double lecture : empowerment ou réduction ?
Raidlight tente de jouer sur la carte de l’émancipation, présentant Asimina comme une femme moderne, capable de jongler entre sa carrière, sa famille et ses défis sportifs. Pourtant, cette stratégie soulève une question : pourquoi insister autant sur son apparence physique et son « sex-appeal » ? Les critiques pointent une contradiction flagrante entre la mise en avant de ses exploits et la manière de les associer à des éléments superficiels.
Tout cela montre qu’on ne sort pas des clichés : la femme doit être belle, sexy, sportive, performante dans son job, etc. Quand est-ce qu’on demandera la même chose aux hommes ? DEPUIS QUAND POSER EN STRING EST UN EXEMPLE ?
Le sexisme dans le trail : une problématique récurrente
Cette polémique met en lumière une réalité souvent ignorée : le sport féminin reste parfois perçu à travers le prisme de l’apparence. Si Asimina est une athlète hors norme, pourquoi ses performances ne suffisent-elles pas à la mettre en valeur ? Cette approche ne réduit-elle pas l’athlète à une figure marketing, reléguant son mérite sportif au second plan ?
Une opportunité manquée pour Raidlight
En choisissant cette communication, Raidlight risque d’aliéner une partie de son public, notamment les femmes engagées dans le trail, qui aspirent à un respect fondé sur leurs capacités sportives et non sur leur apparence. La marque aurait pu capitaliser sur les exploits exceptionnels d’Asimina pour inspirer les coureurs et coureuses, au lieu de se perdre dans des clichés éculés.
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