Je vous propose un article sur la conduite à tenir quant à la planification des courses. Le traileur a tendance à brûler les étapes. C’est pour ça qu’il y a un taux important de non finisher sur les trails. On pourrait croire que cela est dû à la difficulté des épreuves. Certes, cela nous arrange bien, vous savez le lundi matin à la machine à café, on aimerait tant dire “oui on a fini la course avec seulement un peu plus de la moitié des participants” ou alors dire “oui je n’ai pas fini mais c’était très dur la preuve tous ces abandons”.
Pourtant on ne va rien se cacher, le problème principal de nos courses de trail ce n’est pas la difficulté en elle-même, mais bel et bien sur la non-préparation des participants.
C’est fatiguant de voir des gens se renseigner sur les barrières horaires des courses, je trouve ça tellement problématique. Je crois que ces personnes n’ont pas compris l’intérêt de participer à une course. Viser les barrières horaires veut dire qu’on va faire une course contre la montre et stresser de bout en bout. Le stress doit être positif, utile pour se surpasser. Le stress qui consiste à être tout le temps en mode calcul va être destructeur.
Tout cela est bien symptomatique de comment certains voient le trail.
Le trail est une activité nouvelle et on en oublie les préceptes de base, la progressivité et la patience.
Tout vouloir avoir du premier coup est vraiment source de dégout et surtout l’assurance de ne pas réussir. Il fut un temps où, quand on parlait de marathon, on disait d’y aller progressivement. Un 10 km, plusieurs 10 km pour bien maitriser la distance, puis un semi et la même logique plusieurs semi, et enfin un marathon, cette progressivité est gage de réussite. Lancez-vous de suite sur un marathon et ça sera extrêmement dur.
Soyez patient, respectez la progression et vous serez surpris de votre réussite.
Alors pourquoi ne pas appliquer cela au trail ? Tout le monde veut faire un ultra mais sans avoir usé ses chaussures sur des distances intermédiaires.
Personnellement, j’ ai mis 5 ans à passer du trail de 15 km à l’UTMB, il y a eu progressivité et donc réussite, mais la patience n’est plus une valeur de nos jours. C’est dommage car en ne respectant pas cela, on va continuer à avoir des taux d’abandons aussi important. En plus d’être anormal, ça crée de la frustration… Pourquoi je n’ai pas réussi ? La frustration n’est jamais bonne.
Alors s’il vous plait, si vous êtes débutant, respectez le trail.
Faites vos armes sur des distances intermédiaires. Même sur une petite distance en trail, il y a matière à performer… et une fois aguerri vous pourrez participer à votre épreuve de rêve et croyez-moi avec toutes les chances de votre côté.
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