Courir dès le 11 mai ?
Demain à 15h, les français sauront de quelle manière la phase de déconfinement se déroulera. Le Premier Ministre doit parler et expliquer le plan de déconfinement.
Au vu de ce qui est actuellement dans les tuyaux (et ce qui, en soi, relève du bon sens), une reprise un peu plus normalisée du sport devrait pouvoir se faire. Pas encore en club, mais au moins plus d’une heure et à plus d’un kilomètre de chez toi.
On pourrait se dire que les valves étant de nouveau ouvertes, on aura une occupation plus intelligente de l’espace public (tant d’un point de vue horaire que d’un point de vue géographique). Oui… Mais non !
Pour plusieurs raisons, N’ALLEZ PAS COURIR LE 11 MAI !
Le 11 mai : les sentiers vont être blindés
Vous pouvez vous en douter, on est tous remontés comme des pendules, on commence à en avoir un peu ras la casquette de rester sur les trottoirs autour de chez nous. On n’est plus seulement dans l’envie de nature, on est dans le besoin de nature, de forêt, d’évasion… Aussi, et c’est normal, tous les sentiers vont être blindés… et ça va être compliqué sur certains single tracks de respecter les règles de distanciation sociale et de ne pas se faire contaminer.
Alors attendons un tout petit peu.
Le 11 mai : de l’enthousiasme à la blessure ?
Comme je le disais au-dessus, on est tous comme des taureaux avant une corrida et on attend qu’une chose, c’est de pouvoir se lancer. Sauf qu’avec un enthousiasme débordant, c’est la blessure assurée !
On a couru pendant plus de six semaines, pas plus d’une heure, sur du bitume pour la plupart d’entra nous et sur du plat sans faiee de d-.
Notre condition physique permettra de repartir plus vite, mais pas de repartir comme au 15 mars. Il va falloir se réadapter. On n’est plus habitués à faire du dénivelé, ou peu.
A la limite, le dénivelé positif, ça peut être gérable. Le risque principal serait d’avoir un peu plus de courbatures que d’habitude, notamment aux fessiers, aux ischios et aux mollets.
En revanche, si on commence à faire de dénivelé négatif, ça va être une boucherie pour vos genoux et vos orteils (faites le deuil de certains de vos ongles d’ores et déjà).
Alors allez-y prudemment…
Le 11 mai : « Si les autres y vont, pourquoi n’irais-je pas ? »
C’est une question que certains vont se poser.
Pourquoi les autres pourraient y aller et pas moi ? A cela, je répondrais pourquoi pas. Dites-vous bien que plus il y aura de monde, plus le respect des distanciations sera difficile à garantir. Alors n’apportez pas votre pierre à ce funeste édifice (enfin, funeste, c’est dans le pire des cas). Je sais que c’est frustrant, mais si on a réussi à tenir huit semaines…
On peut tenir encore un jour ou deux.
Après le 11 mai : veut-on se reconfiner ?
On va tous être comme des funambules pendant plusieurs mois et chaque décision aura un sens et des conséquences qui nous dépassent. Et si on ne veut pas se reconfiner plus vite que prévu, alors n’allons pas courir dès le 11 mai !
Vous pouvez être certains que rien qu’en y allant le 12, vous verrez qu’il y aura moins de monde… Ce sera exactement comme la différence entre les jours de soleil (où il n’y avait jamais eu autant de marathoniens en France) et les jours de pluie (où il n’y avait pas la moitié d’un chat) pendant le confinement.