Et si on se faisait un petit bilan de cette MCC ? Attention, mauvaise foi à venir.
Pour le bilan de la MCC, on a hésité avec plusieurs titres
– “L utmb démarre fort, mais où est salomon?” et ”
– “la poudre a parlé sur la MCC” (bof)
– “utrail voudrait suggérer un truc aux organisateurs de la MCC” (un peu HS)
– “on s est presque pas chi.r sur la Mcc” (grossier)
La MCC
Bon, sur une course UTMB, on va pas se mentir, ça n’a rien de surprenant (l’UTMB étant au trail ce que le Serpent à Plume est au monde de la nuit parisien). Sauf que là, elle n’est pas réservée aux meilleurs, mais aux locaux, aux bénévoles et aux élites qui souhaitent envoyer de la vitesse (ou pour qui l’OCC est déjà trop longue ?).
uTrail a quelque chose a dire aux organisateurs
Faire une course qui leur est réservée (et qui est payante), à la limite, pourquoi pas ; mais est-ce que ce ne serait pas mieux de réserver un petit pourcentage de chaque course aux locaux et/ou aux bénévoles ? Peut-être que certains auraient voulu faire un peu plus long.
Mine de rien, il faut reconnaître que le plateau d’élites n’était pas si mal, puisqu’on retrouvait dans la liste des partants Anthony Felber (qui avait fait top 10 à l’OCC l’an dernier), Francesco Cucco, Vincent Viet, Kevin Vermeulen, ou encore notre Yoann Stuck. Si Cucco a fait top 15, on a pu constater qu’Anthony Felber et Vincent Viet n’avaient pas pris le départ.
Le podium du jour est composé de Kévin Vermeulen, Thomas Butez et Cesar Costa. Qui sont ces gens ? Si Kévin s’est déjà fait un joli nom dans le monde du trail français, c’est moins le cas pour les autres (en même temps, un des deux autres est suisse, donc bon…).
Kevin, avant sa victoire du jour, c’est (du haut de ses 31 printemps) des top 10 au Canyon Endurance run by UTMB, au trail de Vulcain, aux Templiers, à l’Eiger by UTMB, une victoire au Wildstrubel by UTMB, au Penyagolosa Trails, aux 100 Miles of Istria, à l’UTMJ, à la SwissPeaks… Bref, pas mal. On reviendra un peu dessus plus tard, mais on a adoré sa gestion de course, sa patience et la manière dont il a piqué au bon moment.
Thomas Butez, qui s’est un peu fait coiffer sur le poteau, est un profil plus jeune, puisqu’il n’a que 23 ans. Il a notamment fait 3ème au Cross du Mont Blanc en 2023. On est clairement sur un profil à gros potentiel qui va se polir et qui pourra exploser dans les années à venir.
Enfin, parlons de Cesar Costa qui, comme son nom l’indique, est suisse. Il a gagné une course sur le Wildstrubel by UTMB l’an dernier et fait essentiellement des top 20 en Suisse. En 2021, il a fait 17ème sur l’OCC.
On attendait notre Yoann préféré, et il termine avec une belle 7ème place.
Après avoir été dixième pendant un petit temps, il a repris des places dans la seconde partie de la course (après Argentières) ; il fait donc une place de mieux qu’en 2023. Ça n’aura pas grand intérêt de comparer les chronos puisque l’an dernier, il y avait eu activation du parcours de repli et la course avait fait 36km (il faut dire qu’on se serait cru à Dunkerque un dimanche de novembre)
Faisons désormais un petit tour des teams qui sont représentés dans le top 10.
Kevin est chez Wise Ultra Running, Thomas est chez CAA, tandis que Cesar Costa est chez CCRunning Saxon Compressport. On retrouve ensuite du Sidas-Matryx, du North Face, du Nnormal, du Buff (Je t’aime Yoann !!), du Kiprun, et de la Sportiva France. Où étaient Hoka, Compressport International et Salomon ? Vraisemblablement, pas encore là… Pour deux d’entre eux, on s’attend à les retrouver en forme dès ce soir à l’occasion de la TDS. On pense bien bien sûr à Hoka et Compressport.
La poudre a parlé
On a aussi apprécié la bagarre que se sont livrés les deux hommes de tête sur un profil de course qui est un peu compliqué à appréhender ; ne faire que monter, puis quasiment que descendre ensuite, ça demande une gestion particulière (un peu à l’image de ce qui se fait à la 6000D) qui demande d’envoyer du pâté au début sans se croire au bout de ses peines une fois qu’on a franchi le col de Balme (surtout que la descente sur Argentières est cool et peut donner envie d’accélérer).
Et pour la bagarre, on peut dire que l’UTMB commence sur des chapeaux de roue ; alors que Thomas Butez comptait jusqu’à 50 secondes d’avance sur Kevin Vermeulen, Kevin a fait parler l’expérience et la poudre, pour aller le chercher dans les derniers kilomètres (même si on est jeune à 31 ans, on est toujours plus expérimenté qu’à 23). On en saura probablement plus dans les semaines à venir, mais on serait curieux de savoir dans quelle mesure Kevin a attendu son heure pour aller chercher Thomas et le cueillir à point. Je sais pas pour vous, mais ça me rappelle un peu ce que Kilian a fait à Frnaçois sur la Hardrock et à Mathieu sur l’UTMB en 2022.
Rendez-vous maintenant demain pour la TDS, où les conditions s’annoncent plus agréables que l’an dernier (en même, plus compliqué, c’est pas possible).
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crédit photo : organisateur