MaxiCross de Bouffémont
Ce week end je lançais ma saison Trail en région parisienne, à Bouffémont dans le Val-d’Oise,pour le MaxiCross et ses 41Km et 1700m de dénivelé positif. Un événement organisé par Aurelien Collet, un des meilleurs Ultra trailer de France.
Un parcours réputé exigent, « casse pattes », souvent utilisé par les trailers qui prépare l’Eco Trail de paris. Pour moi première course sur cette distance, il est temps de faire un point sur mon état de forme, sur l’avancée de ma préparation pour les objectifs futurs. Une étape importante dans ma jeune carrière de Trailer, il y a 1an je courais pas plus de 10Km sans dénivelé.
Départ à 7h, on allume la frontale, on met la musique dans les oreilles et je me met dans ma
bulle, je me concentre sur moi-même, sur ma course, je garde en tête la stratégie pour faire le temps voulu. 5h30
Les deux premiers kilomètres se passe dans les rues de Bouffémont, avec une grande montée qui permet d’étirer le peloton de plus de 800 coureurs. J’atteins la forêt et le début des singles. Dès les premiers mètres je comprends que la difficulté va être dans la gestion du terrain qui est catastrophique.
Une galère de boue ou de neige à plus voir mes chaussures, des appuis très compliqués, beaucoup de glissades et des muscles stabilisateurs qui forcent pour rester debout.
La première partie ne propose pas beaucoup de difficulté, je rallie le premier ravitaillement au 16ème Km, je ne fais que passer en même pas 5min comme prévu….je file vers le deuxième au 27ème Km.
Je rentre alors dans une des 2 parties les plus dures, je suis plutôt à l’aise dans les montées, avec une technique sans bâtons plutôt efficace, on baisse le centre de gravité, on pose les mains sur les cuisses et on pousse. Par contre je perds beaucoup d’énergie et de temps dans les descentes glissantes et techniques. Les bosses s’enchainent plus raides les unes que les autres, avec la fameuse montée du pont du Diable, une corde pour nous aider à gravir cette diffculté boueuse. 11Km que je passe plutôt facilement, enfn c’est le sentiment que j’ai à ce moment la, mais vous allez le voir, je vais le payer.
Arrivé au 2ème ravito je suis largement dans mes temps de passage en 3h30, 5min d’arrêt, montre en main, le temps pour faire le plein d’eau, manger et surtout changer mes chaussettes, vider la boue de mes chaussures, histoire de gagner en confort et accessoirement quelques grammes.
J’attaque le deuxième et dernier tronçon diffcile, avec la plus longue montée du parcours….et la catastrophe ! Mes jambes se tétanisent, des crampes !Je me rends compte que l’instabilité de mes appuis a fait des dégâts. Commence alors une nouvelle bataille, car impossible d’accélérer, je me mets en mode guerrier, à gérer pour éviter tout mouvement brusque qui amène la douleur.
Un combat, la tête contre les jambes, quand ton corps te dit on arrête et que ta tête te dit aller on peut pas arrêter maintenant, je serre donc les dents, je pense à tous les encouragements que j’ai reçus avant la course. Les torrents et les marres de boue gelés sont toujours là, je commence à me refroidir, je ne sens plus mes pieds ni mes mains. J’arrive à atteindre la mythique montée du M, que les conditions sont encore plus dures. La fin est à l’image de la course, diffcile, je gère jusqu’à l’arrivée, complètement congelé.
Au final peu de plaisir avec 40km passés dans la boue, mais un beau combat contre moi-même ou le mental a triomphé, 20 min de plus que l’objectif comme la plupart des participants. Un parcours, varié mais très exigeant, qui se mérite mais rien que pour les paysages et l’organisation, il faut venir ! Tous ça à 20min de Paris !!L’Ile-de-France n’est définitivement pas une région plate. A chaque fois qu’on arrive à la fin d’une course comme celle la on dit
« plus jamais ça » et le lendemain matin on se réveille avec des souvenirs plein la tête et tout de suite on s’inscrit à une autre course…..C’est ça être Trailer
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