surentrainement trail
Dans l’univers exigeant du trail et des longues distances, la tentation de toujours repousser ses limites est grande. Pourtant, une nouvelle étude dévoile les mécanismes subtils de notre cerveau pour survivre à l’effort extrême, tout en mettant en lumière les risques du surentraînement. Et si, au lieu de chercher à aller toujours plus loin, on apprenait à écouter notre cerveau ?
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surentrainement trail : le cerveau, lui aussi à bout de souffle pendant un marathon
Courir un marathon ne sollicite pas seulement les jambes et le cœur : le cerveau aussi entre en zone rouge. Une étude dirigée par le neuroscientifique Carlos Matute a révélé que, lors d’une épreuve d’endurance, notre cerveau peut puiser dans ses propres réserves lipidiques — notamment la myéline, qui entoure les fibres nerveuses — pour produire de l’énergie. Une forme d’autodéfense métabolique qui illustre l’extraordinaire plasticité cérébrale, même chez des personnes âgées de plus de 70 ans.
Mais cette capacité d’adaptation a ses limites. Bien que la myéline retrouve son niveau initial quelques semaines après l’effort, cette consommation interne souligne que les épreuves d’endurance extrême sont loin d’être anodines, même pour le cerveau.
Quand l’effort trop intense brouille les circuits
Les effets positifs de la course à pied sur le cerveau sont bien connus : amélioration de l’humeur, création de nouveaux neurones, stimulation de la mémoire… Mais lorsque l’effort devient excessif, le risque de basculer dans le surentraînement est réel.
Selon la chercheuse Luanna Main, le surentraînement affecte non seulement les performances physiques, mais aussi la cognition. Les premiers signes ? Fatigue chronique, perte de motivation, erreurs de jugement, troubles de l’humeur. À l’échelle cérébrale, on observe une altération des fonctions exécutives, une baisse de la réactivité et une plus grande vulnérabilité aux blessures.
Les signes invisibles du surentraînement
Plus insidieux que les douleurs musculaires, les symptômes cognitifs du surentraînement passent souvent inaperçus. Dans ses recherches, Main note que l’humeur et le ressenti subjectif sont des indicateurs bien plus fiables que les mesures physiologiques classiques. Elle recommande aux athlètes de tenir un journal quotidien de leurs sensations, de surveiller leur qualité de sommeil et même leur temps de réaction à travers des tests simples.
Cette approche permettrait de détecter une surcharge avant qu’elle ne devienne pathologique. Car, dans la plupart des cas, l’organisme ne prévient pas par une alarme, mais par une lente dérive vers l’épuisement.
surentrainement trail, Ccourir moins pour durer plus
Pour les traileurs et marathonien·nes, il ne s’agit pas de fuir l’effort, mais d’apprendre à l’apprivoiser. Un entraînement bien structuré intègre des phases de récupération, essentielles à la régénération du corps comme de l’esprit.
« La retenue a parfois du bon », rappelle Luanna Main. Et Carlos Matute de conclure : « Il ne faut pas arrêter de courir, mais savoir s’écouter. » Le cerveau, en brûlant ses propres ressources pour maintenir l’effort, nous envoie un message clair : même dans la course, l’équilibre est la clé.
À l’heure où la quête de performance pousse nombre de coureurs à accumuler les kilomètres, cette recherche rappelle que le cerveau n’est pas un moteur infatigable. En trail comme ailleurs, mieux vaut s’entraîner intelligemment que trop. Le véritable exploit, c’est de durer.
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