Le phénomène du DNF (“Did Not Finish” ou “n’a pas terminé”) prend de l’ampleur et tend à être banalisé, voire encouragé. Cette tendance soulève des questions profondes sur l’évolution de notre rapport à la performance, à la préparation et à l’endurance, qui sont pourtant les piliers de ce sport exigeant. Avec des événements comme le marathon pour tous où des organisateurs vont jusqu’à distribuer des diplômes de DNF, la symbolique de l’échec en compétition semble s’éroder.
DNF trail
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Les raisons des DNF dans le trail
Cette banalisation se manifeste également à travers une vulgarisation de l’équipement professionnel.
Aujourd’hui, des équipements ultra-performants, autrefois réservés aux élites, sont accessibles et même encouragés pour des coureurs de tous niveaux. Montres GPS de pointe, chaussures spéciales pour ultras, bâtons ultralégers : ces accessoires, bien que performants, ne garantissent en rien la réussite d’une épreuve longue et technique. Cette démocratisation donne souvent l’illusion qu’avec le bon matériel, on peut se lancer dans des défis de haut niveau, même sans préparation adéquate. En réalité, cela pousse parfois des coureurs novices à entreprendre des courses de 150 kilomètres en se fiant à leur équipement, sans avoir accumulé l’expérience physique et mentale nécessaire. Résultat : on assiste à une montée des abandons, du découragement, voire des blessures graves.
Autrefois, un marathon représentait un rêve, un sommet que l’on préparait pendant des années.
Aujourd’hui, les réseaux sociaux et la pression de l’instantanéité encouragent de nouveaux coureurs à se lancer dans un marathon après quelques semaines de pratique. Cela ne diminue en rien leur mérite, mais cette accélération va à l’encontre de l’esprit de progression et de persévérance qui font la beauté de la course à pied et du trail.
À trop féliciter les DNF, ne risque-t-on pas de dénaturer le trail, de vider de son sens ce que représente une course d’endurance ? La performance ne réside pas seulement dans le fait de finir une course, mais dans tout le parcours, la préparation, les efforts et le respect que cela implique envers soi-même et le sport. Les athlètes expérimentés le savent bien : le meilleur équipement du monde ne remplace jamais l’entraînement et l’expérience accumulée au fil du temps.
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crédit photo : utrail