Claire Bannwarth et le HK100 : la chute d’une “surhumaine” ?
Claire Bannwarth, l’ultra-traileuse qui ne s’arrête jamais, a connu un échec cuisant sur le HK100. Sa blessure au tendon a eu raison d’elle, et ce n’est pas vraiment une surprise. Quand on voit sa saison 2024, véritable inventaire à la Prévert des ultras les plus monstrueux, on se demande comment elle arrive encore à tenir sur ses jambes. Mais cette contre-performance pose une vraie question : peut-elle encore prétendre à une carrière professionnelle ou court-elle juste pour alimenter son propre mythe ?
Claire Bannwarth
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Claire Bannwarth s’impose un rythme insoutenable
Claire, c’est celle qui enchaîne deux, trois ultras par mois, sans jamais lever le pied. Certes, c’est impressionnant, mais à quel prix ? Le HK100 vient de lui rappeler une vérité brutale : même les plus forts ont leurs limites. La question n’est pas de savoir si elle est capable de tenir physiquement (la réponse est clairement non, vu sa blessure), mais plutôt de comprendre pourquoi elle persiste dans ce rythme effréné. Est-ce pour entretenir son image ? Pour continuer à faire parler d’elle ? Parce que là, on est loin d’une stratégie digne d’une vraie athlète professionnelle.
Professionnelle, vraiment ?
Justement, peut-elle un jour prétendre être une athlète pro ? Le trail professionnel, ce n’est pas seulement courir beaucoup et partout. C’est aussi savoir gérer son calendrier, choisir ses objectifs, et, surtout, écouter son corps. Les vrais pros (ceux qui gagnent des courses majeures) se préparent avec une rigueur extrême, sélectionnent leurs courses avec soin, et ne se jettent pas dans un ultra en étant déjà blessés. Claire, elle, semble jouer une toute autre partition. À force de vouloir tout faire, elle risque de se perdre et, pire, de se griller définitivement.
La blessure : un signal d’alarme ignoré
Sa prestation au HK100 soulève une autre question : pourquoi continuer à courir quand on est blessé ? Est-ce par fierté ? Par refus d’accepter une pause ? Par peur de tomber dans l’oubli médiatique ? Peu importe la raison, c’est une stratégie perdante. Courir blessée, c’est le meilleur moyen de transformer une douleur passagère en problème chronique. Et sans une vraie pause, elle risque d’en payer le prix fort : mettre un terme à sa carrière bien plus tôt qu’elle ne le pense.
Claire aurait annoncé, fin novembre, une pause de cinq semaines. Mais est-ce vraiment cinq semaines respectées de vrai repos ? On peut en douter quand on connaît le personnage et son obsession pour l’accumulation des kilomètres. Une blessure au tendon, c’est sérieux, et sans un repos strict, c’est l’assurance de récidives qui finiront par la clouer au sol pour de bon. Annoncer un repos et le respecter sont deux choses bien différentes.
Quel avenir pour Claire Bannwarth ?
À ce stade, son avenir semble flou. Si elle ne change pas radicalement son approche, elle continuera à enchaîner les contre-performances et à endommager son corps. Un calendrier allégé, une pause pour soigner ses blessures et un focus sur des objectifs précis pourraient lui permettre de se repositionner comme une athlète sérieuse. Mais pour cela, il faudrait qu’elle accepte de ralentir, et c’est peut-être là le vrai problème.
Pourquoi courir à tout prix ?
Finalement, cet acharnement à courir malgré tout pose une question plus large : pourquoi tant de coureurs ressentent-ils le besoin de continuer à tout prix, même quand leur corps dit stop ? Est-ce la peur de l’oubli ? La pression des sponsors ? Ou simplement une incapacité à concevoir une vie sans dossard ? Dans le cas de Claire, on a l’impression qu’il y a un peu de tout ça. Mais à force de courir pour “exister”, elle risque de finir par disparaître des radars du trail, tout simplement parce qu’elle n’aura plus de quoi courir.
Claire, un exemple à ne pas suivre
Claire Bannwarth est indéniablement une source d’inspiration pour beaucoup. Mais elle est aussi un exemple de ce qu’il ne faut pas faire : ignorer les signaux d’alerte, négliger la récupération, et courir pour l’image plus que pour le sport. Si elle ne prend pas rapidement des mesures, son avenir dans le trail risque d’être bien plus court que prévu. Parce que le trail, ce n’est pas juste enchaîner les kilomètres, c’est aussi savoir s’arrêter pour mieux repartir. Une leçon que, visiblement, elle a encore du mal à apprendre même après son UTMB 2024.
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