Dans vos montres GPS pour le trail, de plus en plus de modèles de montre cardio offrent la possibilité de se passer de ceinture thoracique pour la mesure des battements de votre coeur.
Mais comment fonctionne un cardio optique ?
Le principe repose sur une ou plusieurs LED (ou DEL en français), qui émettent de la lumière couplée à un capteur qui réceptionne le signal lumineux : le principe de base du cardio optique est de faire passer de la lumière au travers de la peau. Trois couches distinctes constituent notre peau : l’hypoderme, le derme et l’épiderme. Le derme est vascularisé, il contient de nombreux capillaires remplis de sang. Quand le coeur pompe du sang, il module légèrement la quantité de sang présente dans le derme. Le principe est donc d’envoyer de la lumière verte au coeur des capillaires et, selon le niveau de lumière reflétée, le capteur sera capable de déterminer l’afflux de sang et par conséquent la fréquence cardiaque.
En effet, cette lumière est spécialement choisie pour être absorbée par le sang. Le sang pulsé dans les capillaires va moduler cette lumière qui sera ré-émise par la peau et captée par la montre cardio.
Le signal ainsi récupéré est ensuite traité par des algorithmes, les fabricants ont tous des capteurs différents et des algorithmes eux aussi spécifiques. En fonction de l’activité réalisée, les résultats peuvent donc être plus ou moins bons.
Les marques : Garmin, Polar et Suunto
Garmin a été le premier à proposer un cardio optique sur le modele Forerunner 225. Cette montre était équipée d’un capteur fabriqué par Mio, seuls constructeur à l’époque proposant un modele au grand public. Depuis, Garmin a développé son propre capteur optique maison.
Polar utilisent plusieurs type de capteurs optique.
Seul Suunto fait appel à un fabricant spécialiste (Valencell). Cette société américaine est spécialisée dans la mesure de fréquence cardiaque.
Vous l’aurez compris il existe donc différents techniques pour une même fonction.
Limites de fonctionnement
D’autres paramètres entrent en compte comme le type de peau, la morphologie et bien d’autres paramètres personnels. Le fonctionnement d’un capteur optique particulier sera très différent d’une personne à une autre. Les tatouages perturbent la mesure, alors si vous êtes tatoué changez de poignet.
A noter que les capteurs optiques n’aiment pas l’eau. Ne comptez pas sur un cardio optique pour réguler vos séances de natation.
Tout comme l’eau, le froid va donner des résultats décevants. Effectivement le corps humain va tout faire pour limiter l’afflux sanguin dans les vaisseaux (rappelez vous qu’on a froid aux mains en courant l’hiver) , cette limitation d’afflux sanguin va donc fausser les résultats de calcul de votre fréquence cardiaque.
Les algorithmes embarqués qui analysent les données issues du capteur de lumière sont optimisés pour des activités aux mouvements reproductibles comme la marche, la course à pied. Il a été noté des différences notoires pour des sports comme la musculation ou le fitness, ainsi que pour le vélo. Est-ce à cause de la position du poignet pendant la pratique du vélo ?
Par expérience personnelle, j’ai constaté deux phénomènes :
– une précision laissant à désirer dans les hautes fréquences cardiaques
– et un certain retard de lecture à l’arrêt d’un effort violent, une certaine latence.
Il est donc utile, si l’on souhaite de la précision, utiliser une ceinture thoracique lors des séances d’entrainement intense sur piste par exemple, si l’on porte une ceinture thoracique la fonction de mesure au poignet sera désactivée.
Vous aurez noté, que je reste sceptique sur la mesure cardio au poignet, bien que je l’utilise régulièrement, mais ça reste pour moi un indicateur et si j’ai besoin de valeur précise, la ceinture cardio reste inégalée en terme de précision et de latence ( réaction d’une mesure ).