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La triamcinolone : la molécule au cœur du scandale de dopage dans le trail au Kenya

10 septembre 2025
dans Santé
dopage triamcinolone

Trail et dopage : les glucocorticoïdes au cœur de la controverse


Chesang en 2022, Kangogo la même année, Chepngeno en 2025. Trois cas, trois fois la même molécule : la triamcinolone acétonide. Derrière ce nom se cache une famille de médicaments largement utilisés en médecine — les glucocorticoïdes — qui posent problème dans le sport de haut niveau. Leur récurrence, combinée au renforcement des contrôles dans le trail, annonce un tournant majeur.

Le dopage dans le trail : comprendre les glucocorticoïdes

Les glucocorticoïdes sont des dérivés synthétiques du cortisol, hormone produite naturellement par l’organisme. En médecine, ils sont utilisés pour leur puissant effet anti-inflammatoire. La triamcinolone acétonide, par exemple, est couramment prescrite sous forme d’infiltration pour traiter des douleurs articulaires, des tendinites ou des inflammations sévères.
 
Dans le cadre thérapeutique, ils permettent à un patient de retrouver mobilité et confort. Mais sur un plan sportif, les mêmes effets peuvent devenir problématiques :
 
– ils suppriment la douleur, permettant de courir malgré une blessure,
– ils procurent un effet stimulant, parfois euphorisant,
– ils peuvent accélérer artificiellement la récupération.
 
À long terme, ils présentent des risques sérieux : fragilisation des tissus, baisse de l’immunité, catabolisme musculaire.

La WADA (Agence mondiale antidopage) classe les glucocorticoïdes dans la catégorie S9 de sa liste de substances interdites.

 
La règle est simple :
 
– interdits en compétition par voie orale, rectale, intramusculaire ou intra-articulaire,
 
– autorisés par application locale (crèmes, sprays nasaux, gouttes oculaires),
 
– possibilité de demander une AUT (Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques) si l’athlète a besoin du traitement pour une pathologie réelle.
 
Beaucoup d’affaires proviennent d’erreurs de calendrier : un traitement administré trop proche d’une compétition reste détectable. Mais la règle est claire : responsabilité stricte. L’athlète est responsable de ce qui entre dans son corps.

Volontaire ou erreur ?

 
Les sanctions dépendent de l’intention.
 
– Usage intentionnel → 4 ans de suspension.
– Non intentionnel (erreur, méconnaissance, injection sans AUT) → 2 ans.
 
Dans l’affaire Chepngeno, l’AIU a retenu l’hypothèse d’une injection pour soigner un genou douloureux, sans AUT. Faute de preuve d’intentionnalité, elle a écopé de deux ans. Mais à ce niveau de compétition, où les athlètes sont entourés de professionnels et soumis à des règles connues, l’argument de l’erreur devient difficile à défendre, surtout quand plusieurs cas similaires surviennent dans un même environnement.

Pourquoi autant de cas de dopages à Sierre Zinal

Depuis 2022, trois athlètes kényans ont été disqualifiés après leur victoire à Sierre-Zinal : Esther Chesang, Mark Kangogo et Joyline Chepngeno. La répétition intrigue, mais elle s’explique par plusieurs facteurs.

D’abord, le statut unique de la course.

Créée en 1974, Sierre-Zinal est l’une des plus anciennes et prestigieuses épreuves de montagne, surnommée la « course des cinq 4000 ». Pour les élites européennes et américaines, c’est une étape mythique ; pour les Kényans et Éthiopiens, c’est souvent la porte d’entrée sur le marché international du trail. En réunissant ces mondes, la course devient un carrefour incontournable, où les performances sont scrutées et les victoires particulièrement visibles.

Ensuite, la rigueur de son dispositif antidopage.

Contrairement à la majorité des trails, Sierre-Zinal met en place chaque année des contrôles systématiques en partenariat avec Swiss Sport Integrity et la WADA, avec analyses dans des laboratoires accrédités. Là où d’autres courses testent peu, voire pas du tout, SZ choisit d’être proactive. Si des cas sont révélés ici, c’est parce que le filet est plus serré.

Enfin, Sierre-Zinal joue un rôle de vitrine et de filtre.

Pour beaucoup d’athlètes africains, c’est la première confrontation directe avec les standards du trail mondial et les contrôles associés. Ce qui pourrait passer inaperçu ailleurs est détecté ici.

Autrement dit, si c’est à Zinal que tombent les affaires, ce n’est pas tant que la course concentre les dopés, mais qu’elle concentre les contrôles.

La montée en puissance de la lutte antidopage

 
Longtemps, le trail a vécu avec l’image d’un sport “propre”, marginal par rapport aux grandes disciplines d’endurance. Mais depuis dix ans, les dispositifs se renforcent :
 
– UTMB : après l’affaire Gonzalo Calisto (2015, EPO), l’organisation a mis en place le programme Quartz, un suivi médical volontaire destiné à détecter des anomalies de santé.
 
– Golden Trail Series : intègre Quartz et collabore avec les agences nationales pour des contrôles ciblés.
 
– Templiers : pionniers en France, ils se sont engagés très tôt (dès 2017) dans Quartz, puis en 2024 dans une collaboration avec Athletes for Transparency. Des tests y ont révélé que 50 % des élites utilisaient des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène, substance légale mais controversée. L’organisation a choisi de rendre publics ces résultats, dénonçant une forme de “dopage légal” et misant sur la prévention plutôt que la sanction.
 
– Sierre-Zinal : en 2025, l’épreuve va encore plus loin en élargissant les sanctions à l’encadrement (Julien Lyon, Milimani Runners), une première dans le trail.
 
 
WADA : fixe la liste des substances interdites et les standards mondiaux.
 
AIU (Athletics Integrity Unit) : organe de World Athletics, gère les cas de dopage dans l’athlétisme, y compris le trail et la course en montagne.
 
Agences nationales (Swiss Sport Integrity, AFLD…) : réalisent les contrôles, prélèvent les échantillons, envoient aux laboratoires.
 
Quartz : programme indépendant de suivi médical, non punitif, qui peut déclarer un athlète inapte pour raisons de santé mais pas le sanctionner.
 
Organisateurs (UTMB, Templiers, Sierre-Zinal) : peuvent compléter les contrôles par des politiques santé et de prévention.

Vers un tournant culturel

 
L’affaire Chepngeno, après celles de Kangogo et Chesang, ne se résume pas à des disqualifications individuelles. Elle symbolise un basculement. Le trail n’est plus une zone grise. Les contrôles se multiplient, les sponsors réagissent vite, les organisateurs n’hésitent plus à sanctionner des structures entières.
 
Pour la première fois, la prévention et l’éducation sont mises au centre : Sierre-Zinal, dans son communiqué de septembre 2025, insiste sur l’importance de former les athlètes et les encadrants, notamment dans des environnements où la culture antidopage est moins développée. Mais en parallèle, la tolérance zéro s’impose.
 
En trois ans, le trail est passé de la croyance en une pureté spontanée à la construction progressive d’une gouvernance antidopage. Les glucocorticoïdes, banals en médecine mais explosifs en compétition, auront servi de révélateur. Pour les athlètes, les équipes et les organisateurs, une nouvelle ère s’ouvre : celle de la vigilance permanente.

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Tags: dopagekenyatriamcinolone
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