Au Marathon de Valence, Laure Manaudou, guidée par Jimmy Gressier, visera la ligne d’arrivée sans pression
La championne olympique de natation se prépare pour l’épreuve de Valence avec les conseils avisés de Jimmy Gressier, récent champion du monde du 10 000 mètres, qui insiste sur l’importance d’une préparation mesurée. Ce rendez-vous espagnol de décembre 2025 sera pour Laure Manaudou l’occasion de se confronter à une toute autre discipline, bien loin des bassins qui ont fait sa renommée. Et cette transition vers la course à pied longue distance ne se fait pas seule : elle est accompagnée dans sa préparation par plusieurs anciens sportifs de haut niveau, dans le cadre du projet “Road to Valencia” lancé par RMC.
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Pour Laure Manaudou, c’est le marathon de Valence en Espagne est un défi personnel, bien loin des chronos
Parmi les figures connues engagées dans cette aventure collective, on retrouve Nacer Bouhanni (ancien cycliste professionnel), Anthony Mounier (ancien footballeur international) ou encore Arnaud Clément (ancien joueur de tennis finaliste en Grand Chelem). Certains visent des temps ambitieux sous les trois heures, mais Laure Manaudou adopte une posture différente. Pas de pression, pas de chrono affiché sur le poignet, pas de rêve de record. L’ex-nageuse souhaite vivre cette expérience pour elle-même, à son rythme, avec pour seule ambition de franchir la ligne d’arrivée avec le sourire. « Je ne fais pas un marathon pour souffrir », confie-t-elle avec lucidité, consciente que la transition vers ce type d’effort demande une adaptation complète.
Les premiers entraînements l’ont d’ailleurs ramenée à une certaine humilité. Lors d’une séance difficile, elle avouait avoir eu l’impression de « faire le double de [son] poids » en courant. Ces mots trahissent à la fois l’honnêteté du ressenti et l’exigence du chemin à parcourir. Pourtant, ce n’est pas la première fois que Laure Manaudou repousse ses limites en dehors des bassins. En 2019 déjà, elle s’était engagée sur le Half Marathon des Sables, une épreuve de 108 kilomètres dans le désert péruvien. Elle connaît donc le goût de l’effort long, mais le marathon reste un univers à part, avec ses codes et ses pièges.
Les conseils du champion du monde Jimmy Gressier
Pour l’aider dans cette transition, Jimmy Gressier lui prodigue des conseils ciblés. Champion du monde du 10 000 mètres en 2025 à Tokyo, il connaît parfaitement les enjeux d’une préparation maîtrisée. Il insiste sur la progressivité, la discipline et surtout l’importance du repos. Pas question de brûler les étapes ou de rattraper une semaine d’entraînement manquée par une sortie longue improvisée. Gressier résume sa méthode ainsi : mieux vaut arriver légèrement sous-préparé qu’épuisé. Et surtout, il martèle un principe fondamental : « ne jamais partir trop vite », au risque de tout perdre en seconde moitié de course. Une leçon valable pour les coureurs amateurs comme pour les ex-champions olympiques reconvertis.
Laure Manaudou applique avec sérieux ces recommandations. Son plan d’entraînement est structuré, mais souple, intégrant même une coupure volontaire au Népal pour se recentrer. Ce type de pause, qu’un puriste pourrait juger audacieuse, traduit au contraire une lucidité rare : celle de comprendre que la clé de la réussite ne réside pas dans la quantité de kilomètres, mais dans l’équilibre global.
De la natation à la course à pied : une tendance émergente
Laure Manaudou n’est pas la seule ex-nageuse à se lancer dans le marathon. Natalie Coughlin, douze fois médaillée olympique, a bouclé son premier 42 km en 2024 en moins de 4 heures. Summer Sanders, autre figure emblématique des piscines, avait elle aussi franchi ce cap dès 1999.
Ces trajectoires illustrent un mouvement plus large : après avoir tout donné dans l’eau, certaines athlètes prolongent leur carrière sportive sur la route. Il ne s’agit pas forcément de performance, mais d’une quête personnelle, d’un besoin de réécrire une histoire du corps dans un autre contexte. Le marathon devient alors un symbole de liberté, loin des chronos imposés et des lignes d’eau chlorées.
Valence, l’épreuve parfaite pour une première : le marathon espagnol est réputé pour son tracé roulant, ses conditions climatiques idéales (entre 12 et 15 °C en décembre) et son ambiance survoltée.
Choisir Valence comme terrain d’expérimentation n’est pas un hasard. Chaque année, les records tombent et les amateurs battent leur meilleure marque.
En 2023, l’Éthiopien Sisay Lemma y signait un impressionnant 2h01’48. Côté féminin, Amane Beriso y réalisait 2h14’58. Autrement dit, Valence combine accessibilité et prestige. Pour une débutante, c’est le cadre rêvé : tout y est pensé pour maximiser les chances de réussite, tout en profitant d’une organisation impeccable.
Manaudou pourra ainsi s’appuyer sur une logistique solide et une atmosphère motivante pour franchir, sans précipitation, les quarante-deux kilomètres du parcours.
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