Kilian Jornet, Kilian Jornet, ambassadeur d’une pratique responsable de la montagne, s’entraîne à 45 °C dans sa maison en Norvège : une méthode anti-écologique ?
Alors qu’il prépare la mythique Western States 100, Kilian Jornet fait parler de lui pour une méthode d’entraînement qui interroge : s’entraîner dans une pièce chauffée à 45 °C. Une stratégie radicale pour simuler les conditions extrêmes de la Californie… mais qui soulève une vraie question : jusqu’où peut-on aller pour performer, au détriment de la planète ?
kilian jornet a quand même une conception de l’écologie un peu bizarre…
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Kilian Jornet se prépare à la fournaise californienne… depuis un fjord norvégien
Kilian Jornet, installé en Norvège, doit composer avec un climat printanier encore très froid. Pourtant, la Western States 100 se court sous des chaleurs extrêmes, dépassant souvent les 40 °C. Pour s’y adapter, il a choisi de courir sur tapis roulant, enfermé chez lui, dans une pièce qu’il chauffe artificiellement à 45 °C.
Une méthode qu’il assume publiquement, expliquant dans une interview radio qu’il y passe plusieurs heures d’affilée. L’objectif ? Habituer son corps à transpirer, s’adapter au stress thermique, et tenir sur 160 km et 5500 m de dénivelé dans une course non-stop.
Performance versus conscience environnementale
Mais ce choix ne passe pas inaperçu. De nombreux fans s’étonnent : comment Kilian Jornet, ambassadeur d’une pratique responsable de la montagne, peut-il justifier une consommation énergétique aussi élevée pour son entraînement ? Le paradoxe est criant : celui qui milite pour une montagne durable aurait recours à une méthode coûteuse en énergie dans un contexte de crise climatique.
Même si l’impact individuel reste minime à l’échelle planétaire, l’image est forte. D’autant plus que cette pratique peut devenir un modèle pour d’autres athlètes. À l’heure où le sport outdoor se veut exemplaire, cette contradiction trouble.
Une Western States qui s’annonce brûlante
La course que prépare Kilian est l’une des plus mythiques de l’ultra-trail mondial. Avec 400 participants, elle impose un effort d’environ 30 heures dans des conditions extrêmes. Pour s’y imposer, Jornet devra affronter un peloton relevé. Il le reconnaît lui-même : il lui faut développer des capacités qu’il n’a pas travaillées depuis des années.
Faut-il tout sacrifier pour la performance, même l’exemplarité environnementale ? Kilian Jornet n’a jamais prétendu être parfait, mais sa démarche interpelle. À l’heure où le trail se veut éthique et durable, les choix des élites peuvent difficilement échapper à l’examen critique.
Source
#Superesports | 🗣️ “Entreno a casa amb la calefacció a 45 ºC per aclimatar-me a la Western.”
🏔️ En @kilianj es prepara per córrer a finals de juny la Western100 a Califòrnia. Com s’entrena des de casa seva a Noruega? pic.twitter.com/kWx8uCVYMV
— Esports RAC1 (@EsportsRAC1) May 31, 2025
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Cet article s’appuie sur des déclarations publiques de Kilian Jornet, notamment dans une interview donnée à Rac1. Il ne s’agit en aucun cas de porter atteinte à sa personne ou à ses engagements environnementaux, mais d’interroger, de manière journalistique, les écarts potentiels entre discours et pratiques dans le monde du trail. Les faits rapportés sont connus, contextualisés, et l’analyse relève du commentaire éditorial protégé par la liberté de la presse. Toute précision ou droit de réponse pourra bien entendu être publié.