Coronavirus : comment imaginer les ravitos en trail ?
On en a discuté assez récemment lorsqu’on a essayé d’imaginer à quoi allaient ressembler les trails en temps de pandémie. Et si on parvenait à imaginer plus ou moins comment ça allait s’organiser
– au niveau des retraits des dossards,
– au niveau des départs par vague,
– ou encore pour ce qui concernait les arrivées,
nous avions mis volontairement de côté la question des ravitaillements, semblant plus problématique et méritant un peu plus d’investigation.
Car entre ce qu’il est possible de faire et ce que les protocoles imposent, les organisateurs se retrouvent souvent à devoir ménager la chèvre et le choux. De quoi est-ce que ce ça devrait avoir l’air ?
Ravito, fin du self
En général, le trail, c’est la convivialité. Et mine de rien, la convivialité ça passe notamment par ces grandes tables remplies de nourriture dans lesquelles on se sert allègrement sans spécialement faire attention à notre hygiène et à notre proximité par rapport aux autres. Autant vous dire que jusqu’à nouvel ordre, on oublie.
Sur les petits événements, une des solutions testées a été d’organiser un service à table, où les bénévoles amènent un plateau avec du ravitaillement aux coureurs. Ça peut être une assez bonne solution, mais hyper énergivore pour les bénévoles, qui vont se retrouver encore plus au four et au moulin que d’habitude.
Ravito, sacs pré-remplis
Sur des trails un peu plus grands, une autre alternative a été imaginée. A l’inscription, les participants disaient s’ils avaient des allergies, un régime alimentaire spécifique ou toute autre info utile. A partir de ces renseignements, les bénévoles préparaient en amont des sacs de nourriture et de boisson que chacun allait retirer en arrivant au ravito, avec son numéro de dossard sur le sac. A voir comment ça peut fonctionner plus empiriquement, mais dans la théorie, je trouve ça plutôt bien.
Plus de ravito, des trails en totale autonomie
Pour des plus petites distances, les ravitaillements ont tout bonnement été annulés, l’autonomie des coureurs étant favorisée. En soi, je ne suis pas contre (de mémoire, l’Ardennes Mega Trail faisait ça avant la crise), mais sur des longues distances, pas facile à gérer. Après, à l’impossible nul n’est tenu. En revanche, niveau hydratation, surtout en été, c’est chaud de faire ça avec une distance supérieure à 50km…
Plus de ravito, fin des Ecocup
Depuis 2015 plus ou moins, on favorise de plus en plus l’utilisation des ecocups par rapport aux bouteilles. Chacun doit avoir la sienne sous peine de ne pas pouvoir boire sur un ravitaillement. Ça peut sembler secondaire, mais je vous assure qu’un bon verre de coca fait sacrément du bien. Ça, on peut l’oublier aussi. Avec les protocoles sanitaires, on va avoir droit, du moins à court terme, au retour des bouteilles en plastique. En revanche, je ne sais pas ce qui est prévu pour remplir ses gourdes ; pas réussi à trouver d’informations en suffisance.
Ces protocoles sont plutôt bien réfléchis et peuvent rendre des gros services. En revanche, sur des plus gros trails (type Ecotrail, UTMB, etc…) ça va être très difficile de rendre ça possible sans bouchons… Egalement, il y a un revers de médaille assez problématique, c’est évidemment la question écologique, car avec plus de plastique généré, on sait où ça peut mener… Il va donc falloir faire au mieux pour que ce petit pas en arrière ne soit qu’une transition vers un plus grand pas en avant.
RELIRE : protocole sanitaire trail