SYSTÈME D – Face à l’inflation, le coût des dossards, l’envie d’acheter le pack Coros avec l’Apex Pro 2 et la casquette de Kilian Jornet… de nombreuses traileuses se sont lancées dans la vente en ligne de culottes de sport portées, de chaussettes odorantes et autres photos de leurs pieds avec ongles noirs d’après course. Un business qui n’a plus rien de confidentiel.
Pour s’acheter de l’équipement trail dernier prix tout en bouclant leur fin de mois, de plus en plus de femmes vendent leurs dessous de sport portés sur Internet.
Vendre ses dessous de sport
Un commerce qui se pratique sur le “Bon Coin du Traileur” ou Vinted. Les revenus générés peuvent aller du simple complément de salaire à plusieurs milliers d’euros.
Les lectrices de uTrail témoignent. Parmi elles, Louskar, 24 ans qui ne pouvait « plus payer ses barres énergétiques » et s’est mise à vendre ses culottes il y a quelques mois.
Nombreuses sont les traileuses qui ont trouvé dans le fantasme fétichiste de certains hommes un moyen de gagner de l’argent. Culottes sales, chaussettes odorantes, buff usagés, photos de pieds, etc. Un commerce « comme un autre ».
Lorsque uTrail a publié un appel à contributions demandant à ses lecteurs s’ils seraient prêts à vendre leurs sous-vêtements portés pour arrondir leurs fins de mois ou s’acheter des montres GPS, rares ont été les réponses radicalement opposées au principe.
« S’il y a des gens assez ”fous” pour acheter ce type de produits. Alors soyons assez fous pour les vendre », nous a écrit Marine, 28 ans.
« Oui je serai prête à les vendre. Il existe des fétichistes de tout. Il n’y a pas de mal car on ne blesse personne », renchérit Stéphanie. A 38 ans, Florie est du même avis. « Des photos de mes pieds ou des culottes et chaussettes. Pas plus. Les fins de mois sont tellement difficiles et pour rester au top dans les sentiers il faut bien s’équiper », explique-t-elle.
« Je me suis dit ”why not”, on va essayer »
Certaines ont sauté le pas, à l’instar de Louskar, 24 ans. Parce qu’elle ne pouvait « pas payer la montre Coros Apex Pro 2 », elle s’est mise à vendre ses culottes il y a quelques mois. « J’ai commencé à faire une annonce et j’ai découvert qu’il était très facile de se faire une petite rente de cette façon, ça part très vite », assure la jeune femme. Cela me permet d’assouvir ma passion du trail.
Depuis trois mois, donc, Chloé vend ses culottes de sport, portées ou non, ses chaussettes, mais aussi, et surtout, des photos de ses pieds après ses ultra :
« J’ai un travail en CDI à plein temps à côté, sauf que je ne gagne pas assez pour me payer certaines choses pour le trail dont j’ai envie ou pour mettre de l’argent de côté.»
D’une photo de poitrine en brassière de sport à 15/20 euros à une paire de chaussettes parfois vendue plusieurs centaines d’euros, en moyenne, la plateforme rapporte à Chloé un complément de revenu d’environ 500 euros par mois. « C’est un commerce, avec de la demande et de l’offre. Les hommes sur cette plateforme sont souvent aisés et très respectueux car chacun sait ce qu’il veut », estime-t-elle. Et la rémunération peut aller bien plus haut, à condition d’aller bien plus loin :
« J’ai fixé mes limites. Rien de pornographique, pas de photo de mes parties génitales ni de mon visage et pas de rencontre… même si certains essaient de me retrouver via Strava. »
`Sue le bon coin du Traileur, elles sont des dizaines à proposer, plus ou moins ouvertement, leur lingerie portée. C’est le cas de Marina, 36 ans, qui travaille dans une société de transport en Rhône-Alpes. « Je vendais beaucoup sur le Bon Coin et Vinted. Lorsque je proposais des sous-vêtements, on me faisait des demandes spéciales », se souvient-elle. « Très ouverte », Marina s’est vite prise au jeu et elle s’est mise à acheter des culottes Decathlon bon marché qu’elle revendait très cher. «
Au tout début, il y a trois ans, cette activité me permettait de boucler les fins de mois, de vivre un peu mieux », reconnaît-elle. Puis, l’année dernière, ses petites culottes lui ont permis de faire face à une situation familiale compliquée : « Je me suis séparée d’un conjoint car il ne voulait pas que je fasse l’UTMB ».
Le problème de certains hommes
Sauf qu’au contraire de Chloé, Marina a fait de cette activité une sorte « d’entreprise » tout en gardant son job à côté. « En développant le marketing, je pouvais gagner jusqu’à 1.300, 1.500 euros par mois. Mais j’en suis arrivée, en décembre dernier, à être finalement dégoûtée des hommes », regrette-t-elle. L’image que ses clients avaient d’elle, leur manque de respect, le fait d’être prise pour un objet, etc. « Les culottes, c’est un produit d’appel, affirme Marina. Ce que veulent vraiment les mecs, c’est vous voir, toucher et plus encore comme courir avec vous, s’occuper de vos ravito, vous embrasser après la ligne d’arrivée. C’est pour ça que je n’ai jamais fait de remise en main propre des objets vendus ».
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