Courir, c’est comme une séance de méditation.
Quand on court, on a plusieurs moyens d’appréhender notre pratique.
Déjà, selon le type d’entraînement ou de compétition que l’on fait. Dès lors que l’on fait de la VMA, du seuil, ou de la compétition courte, on aura besoin d’intensité, on essaiera d’aller vite ; bref, on n’a pas le temps.
En revanche, à partir du moment où l’on fait des sorties longues en mode rando course (et que l’on part plus de 4h), ou que l’on est sur un trail long, voire un ultra, la gestion n’est pas la même. La gestion du temps change, la gestion de l’effort et de la fatigue varie, et la concentration est mise à rude épreuve. En d’autres termes, on essaiera de tenir le plus longtemps possible en limitant la casse.
C’est une bonne manière de transformer votre sortie en séance de méditation.
Car c’est ce qui va vous permettre de tenir des heures et des heures sans péter un câble, sans vous ennuyer, et de rester concentrés sans vous épuiser. En parallèle, c’est aussi ce qui vous permettra d’optimiser ce qu’on appelle « la présence à soi ». Cela vous permettra de vivre des moments où vous aurez l’impression de planer, et ça vous donnera des clés pour vous diriger vers une sorte d’auto hypnose que vous pourrez activer afin de passer les temps faibles qui se présenteront à vous sans trop de casse.
La méditation pourra être pertinente quand vous courrez de nuit, plus précisément en fin de nuit quand la fatigue se fera sentir, mais aussi quand vous aurez des passages en haute altitude (en gros, à partir de 2500m), que l’oxygène se fera plus rare, que votre lucidité sera mise à rude épreuve.
Quelque chose qui fonctionne assez bien pour travailler votre concentration et la transformer en méditation, c’est en pratiquant l’escalade dans une salle de bloc (ça vous oblige de penser absolument tout ce que vous faites et vous le faites après par réflexe.
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