EcoTrail de Paris : monter la tour Eiffel, c’est vraiment mortel.
compte-rendu de l’EcoTrail de Paris… compte-rendu de l’EcoTrail de Paris
compte-rendu de l’EcoTrail de Paris – compte-rendu de l’EcoTrail de Paris – compte-rendu de l’EcoTrail de Paris
compte-rendu de l’EcoTrail de Paris
EcoTrail de Paris
Ce samedi avait lieu l’Ecotrail de Paris, et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’attendais le départ autant que je l’appréhendais. Attendu, car c’est l’occasion de revenir dans la région où j’ai grandi et que j’ai quittée il y a une dizaine d’années. Appréhendé, car la préparation avait été tronquée par une contracture au psoas il y a trois semaines. Bref, prendre le départ à Saint Quentin en Yvelines sans aucune douleur était déjà une victoire en soi.
Au niveau des conditions météo, ça sent plutôt bon ; pas un nuage dans le ciel, un peu de vent de temps en temps, mais on est clairement plus proche du samedi printanier qu’hivernal. Niveau organisation, rien à dire, elle est bien ficelée. Entre deux cafés et le dépôt du sac dans le camion, il va être temps d’intégrer le sas de départ.
compte-rendu de l’EcoTrail de Paris
Les 10 premiers kilomètres se font dans la base de loisir de Saint Quentin, tandis que les 10 suivants se passent dans les bois de Guyancourt, le tout en deux heures. Je me dis que le début étant plat, autant prendre un peu d’avance pour y aller plus cool quand ça grimpera (enfin, on s’entend…) On passe ensuite dans la forêt de Versailles avant d’arriver vers Meudon la Forêt, et c’est là que ça va un peu se gâter. Le 40ème km est passé en 4h30 et d’un coup, le cardio s’envole et le souffle s’emballe, c’est pas bon signe. Je marche un peu le temps que ça se calme, et au bout de dix quinze minutes, ça s’améliore. Le problème, c’est qu’ensuite, c’est un genou qui commence à siffler, puis les adducteurs, et enfin, c’est le ventre qui se décide un peu à jouer la Traviata.
C’est assez clair, on est clairement dans un temps faible ; je sais que ça va passer, la question est de savoir quand. Je suis juste parti trop vite et je le paie. L’arrivée au 47ème km au ravito de Meudon fait du bien, même si ce n’est que de l’eau. Cinq à dix minutes d’arrêt, le moral dans les chaussettes à se demander comment se taper encore 33km, et il faut bien repartir. On arrête les podcasts et on les change par de la musique. Je profite de l’ascension de l’observatoire de Meudon pour récupérer un peu, et une fois tout là-haut, la tendance s’inverse grâce à un rituel.
compte-rendu de l’EcoTrail de Paris : mon truc contre les temps faibles
A chaque fois sur un ultra, c’est pareil ; quand le temps faible arrive, je change les podcasts par la musique ; et assez bizarrement, je sais qu’il y a une chanson en particulier qui va réussir à me foutre suffisamment en l’air pour me pousser à me dire que ça y est, on est au fond du trou et qu’il n’y a plus qu’à remonter (c’est La Pluie, d’Oldelaf) ; ça a à chaque fois fonctionné, alors pas de raison que ça ne marche pas ici. Et ça a été, si bien que du 49ème au 70ème, à part sur quelques montées, j’ai réussi à garder une allure autour des 9km/h. Au ravito du 70ème (où j’étais déjà à 71,6), je ne reste pas longtemps, je repars en marchant, décide de faire la descente cool en mangeant. Une fois devant le musée de la Céramique, au moment où on commence à longer la Seine, j’adapte un peu ma stratégie :
Je me mets comme limite minimale 7 minutes au km, et si j’atteins le km avant les 7 minutes, alors je peux marcher un peu ; j’ai fait ça du 75ème au 80ème. Et comme je m’y attendais un peu (notamment avec un itinéraire un peu différent dans le parc de Saint Cloud), il va encore me rester deux kilomètres et demi), et là, le cerveau se met en off et on court, on envoie tout ce qu’on a ; l’arrivée à la tour Eiffel se précise, ça commence à sentir bon. Dans l’escalier, j’arrive à courir quasiment du début à la fin pour réussi à franchir la ligne d’arrivée en 10h58.
On m’aurait dit que j’allais faire ce temps en début de journée, j’aurais été déçu, mais c’était sans compter sur une distance plus longue qu’à ma dernière participation, où j’étais arrivé à 80 pile en 10h40. Finalement, sur mon allure au kilomètre moyenne, je gagne trois secondes ; et ça suffit à mon bonheur.
compte-rendu de l’EcoTrail de Paris : content d’être finisher
Que dire ? Que je suis bien content d’avoir fini, qu’il serait temps que j’apprenne de mes erreurs, que j’arrête de me prendre pour ce que je ne suis pas, et que j’accepte une bonne fois pour toutes que faire une course pour la deuxième fois est plus difficile que la première fois (on me l’a toujours dit, il a fallu plusieurs années pour que je le comprenne). Tout n’est pas à jeter cependant. Car 8km de temps faible sur un 80km, franchement ça va encore.
Que dire d’autre ? Que même si elle est prise de haute par les provinciaux (pour une fois qu’ils peuvent se le permettre, on va pas les priver), cette course est vraiment sympa. Elle n’est pas spécialement facile (si on accepte l’idée que le trail en montagne est un autre sport), et que monter la tour Eiffel, c’est vraiment mortel.
Maintenant, deux semaines d’arrêt total le temps de se refaire un peu… Il sera temps de préparer tout doucement la CCC !
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