UTMB World Series 2025 : uniformisation ou structuration du trail running mondial ?
Chaque année, l’UTMB World Series suscite autant d’admiration que de débats. Accusé de vouloir uniformiser le trail running au détriment des spécificités locales, le circuit présente pourtant une réalité différente en 2025 : avec 50 événements seulement parmi des milliers de trails (25 000 dans le monde et 4000 en France) à travers le monde, l’UTMB n’aspire pas à absorber l’ensemble de la discipline mais à créer un réseau sélectif et structurant pour les élites et les amateurs passionnés.
UTMB : seulement 50 événements sur des milliers de courses
Alors que certains craignent une standardisation excessive du trail running sous l’égide de l’UTMB, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2025, l’UTMB World Series inclut 50 courses à travers les cinq continents, ce qui reste une infime portion parmi les milliers de trails organisés chaque année dans le monde. Ces 50 événements ne visent donc pas à uniformiser toute la discipline, mais plutôt à offrir une vitrine prestigieuse et internationale aux épreuves les plus emblématiques.
Parmi les nouveaux venus cette année, on trouve des épreuves aussi variées que l’Arc of Attrition au Royaume-Uni, une course réputée pour ses paysages sauvages et ses conditions exigeantes, ou encore le Kaga Spa Trail au Japon, qui reflète l’ancrage culturel et local du trail dans chaque région.
Une structure mondiale qui respecte les identités locales
L’intégration de nouvelles courses en 2025 montre que l’UTMB cherche à valoriser des épreuves ayant déjà une forte identité. Par exemple, le Grand Raid Ventoux en France ou le Monte Rosa Walser Waeg en Italie rejoignent le circuit tout en conservant leur essence locale. Ces courses ne sont pas transformées en simples copies conformes du modèle UTMB Mont-Blanc, mais restent fidèles à leurs caractéristiques uniques tout en profitant de la visibilité et des infrastructures offertes par le circuit.
Une réponse aux critiques d’élitisme
Avec seulement 50 événements, l’UTMB n’impose pas son modèle à tous les traileurs, mais propose une expérience premium pour ceux qui souhaitent s’investir dans un circuit structurant. Cependant, les critiques d’élitisme persistent, notamment à cause du système des Running Stones, qui oblige les coureurs à participer à plusieurs épreuves pour espérer une place aux finales de Chamonix. Ce mécanisme peut être perçu comme excluant pour les amateurs aux moyens financiers limités.
L’importance de ne pas tout centrer sur Chamonix
Bien que le circuit UTMB World Series s’étende à l’international, la finale reste concentrée sur Chamonix avec l’UTMB Mont-Blanc et ses courses mythiques comme l’UTMB (100M), la CCC (100K) et l’OCC (50K). Cela soulève une question récurrente : les événements du circuit sont-ils suffisamment valorisés pour exister par eux-mêmes, ou sont-ils simplement des tremplins vers Chamonix ?
Pour éviter cette perception, il serait pertinent que l’UTMB développe des finales régionales aussi prestigieuses que celles de Chamonix, renforçant ainsi l’attrait de chaque épreuve.
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