Sanction exemplaire contre un entraîneur d’athlétisme pour dérives graves dans le milieu de l’athlétisme
Dans un contexte où le sport amateur comme professionnel tente de se prémunir contre les abus d’autorité, un entraîneur d’athlétisme a été sanctionné sévèrement pour des comportements jugés contraires à l’éthique. Les faits, qui impliquent pressions psychologiques, violences verbales et emprise sur plusieurs femmes, résonnent douloureusement dans un milieu où la confiance entre coach et coureur est un pilier fondamental de la progression, notamment dans les sports d’endurance comme la course à pied ou le trail.
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Un entraîneur d’athlétisme reconnu mais accusé de dérives répétées
Abdelkader Mahmoudi, ancien champion de France Master sur 10 kilomètres, a vu sa carrière basculer. En janvier 2025, la Fédération française d’athlétisme lui a infligé une interdiction d’exercer toute fonction dans le sport fédéral pendant cinq ans. Cette décision a été suivie d’une sanction encore plus lourde : une interdiction administrative définitive d’encadrer ou d’animer une activité sportive, décidée par la préfecture.
Les accusations sont graves. Il aurait proféré des propos humiliants, fait preuve de violences verbales, et mis en place une forme d’emprise psychologique sur plusieurs sportives, brouillant sans cesse la frontière entre accompagnement technique et intrusion dans la sphère privée.
Témoignages bouleversants de coureuses sous emprise
Julie (prénom modifié), passionnée de course à pied, décrit un processus d’infiltration insidieux. Ce n’est pas un plan d’entraînement qu’elle reçoit, mais un contrôle progressif sur son quotidien. Ce qui commence comme de la bienveillance se transforme en surveillance constante, en reproches si elle tarde à répondre à un message, en chantage si elle souhaite s’éloigner.
“Je n’avais plus de pensées libres”, confie-t-elle. Un constat glaçant pour tout coureur amateur, habitué à trouver dans le sport un espace de liberté. La situation dégénère : harcèlement, intimidations sur les compétitions, insultes en public… jusqu’à l’arrêt complet de l’activité sportive pour la victime.
Une autre coureuse, Karine, évoque une forme de colonisation mentale. Des échanges quotidiens devenus oppressants. Une peur constante, et l’incapacité de dire non. Ces récits montrent que même dans un environnement aussi exigeant que le trail ou l’athlétisme, l’encadrement peut devenir un instrument de domination.
Le milieu sportif sommé de réagir
L’affaire Mahmoudi soulève une question brûlante : comment des comportements aussi destructeurs ont-ils pu persister dans un cadre fédéral sans déclencher d’alerte immédiate ? Les deux victimes dénoncent la lenteur et l’inaction des instances malgré des signalements répétés. À l’heure où les clubs de trail comme d’athlétisme multiplient les stages, regroupements et accompagnements, la vigilance sur les profils d’encadrants devient plus que jamais indispensable.
Dans une société marquée par les prises de parole post-MeToo, les fédérations ne peuvent plus ignorer les signaux faibles. Dans les sports d’endurance, où les liens entre entraîneur et athlète se tissent souvent dans la durée, la transparence et l’écoute doivent primer.
Des dénégations persistantes de l’intéressé
L’entraîneur nie l’ensemble des accusations, évoquant une cabale orchestrée à son encontre. Il affirme avoir porté plainte pour diffamation et a saisi le Comité National Olympique pour contester les décisions. Mais les sanctions restent en vigueur et pourraient s’alourdir dans les jours à venir avec une nouvelle procédure disciplinaire.
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