La table est dressée, les verres sont pleins, les tensions familiales sous contrôle.
Tout est prêt pour un réveillon réussi… jusqu’à ce que vous ouvriez la bouche pour parler de votre dernier trail de cent bornes dans les Alpes. Grosse erreur. Voici 5 règles d’or pour ne pas faire fuir toute la tablée.
PUBLICITÉ – ACHETER UNE LAMPE FRONTALE
Lampe Pectorale Running, Rechargeable USB
Les 5 règles de conversation à Noël
Posez des questions avant de parler de vous
On ne le dira jamais assez : à Noël, mieux vaut écouter. Des recherches en psychologie sociale montrent qu’une personne perçue comme “intéressante” est souvent celle qui écoute vraiment.
Avant de parler de vos séances de côtes ou de votre chrono sur la SaintéLyon, intéressez-vous sincèrement aux autres. Votre nièce fait du piano ? Votre beau-frère s’est lancé dans la pâtisserie ? Mettez-les en lumière.
C’est le meilleur moyen d’éviter le fameux soupir “ah non, il recommence avec ses baskets…”
Abandonnez le langage de l’initié
“J’ai fait 4200 de D+, en negativ split grâce à mon gut training et campus coach.”
Pardon ? Pour les non-initiés, ce que vous venez de dire est incompréhensible, voire agressif. Le jargon du trail — D+, UTMB, pacing, frontale, drop bag — agit comme une barrière.
À Noël, parlez simple. Vous êtes allé courir dans la montagne ? Très bien. Dites-le ainsi, sans sigles ni acronymes. Ça passera bien mieux qu’un monologue technique à sens unique.
Racontez une histoire, pas une fiche de course
Ce que les gens retiennent, ce ne sont pas vos kilomètres ou vos watts. Ce sont les images, les émotions, les imprévus. Dites que vous vous êtes perdu dans le brouillard, que vous avez croisé un chamois… et là, vous aurez l’attention de toute la table. Le cerveau humain aime les récits, pas les tableaux Excel. Faites vivre une scène.
Mettez un point final à votre intervention
Un des pièges les plus classiques, c’est de croire qu’on vous écoute encore alors que la moitié de la table regarde son téléphone. Si votre anecdote ne déclenche aucune question, aucune relance, c’est que le message est passé — et qu’il est temps de passer à autre chose.
C’est ce qu’on appelle la “règle de proportion” : savoir doser. Si vous avez déjà parlé 3 minutes d’une course que personne n’a courue, n’ajoutez pas 10 minutes de rab. Changez de sujet, souriez, relancez vers quelqu’un d’autre.
Ne vous vexez pas si ça n’intéresse pas
Ce n’est pas un manque de respect. C’est juste que ce qui vous fait vibrer n’est pas universel. La passion du trail est exigeante, solitaire, parfois hermétique.
Noël, au contraire, est collectif, festif, intergénérationnel. Ce n’est ni le lieu, ni le moment de tenter de convertir toute la famille à la course à pied. Gardez vos débats sur le carbone, les drop shoes et le double ravito pour votre groupe WhatsApp de traileurs. Vous aurez tout le mois de janvier pour ça.
💬 Sciences sociales et bonnes pratiques de conversation
- Écoute active : Susan Cain montre que les bons communicants sont avant tout des auditeurs.
- “Moi-statements” : Charles Derber identifie les récits auto-centrés comme des tue-conversation.
- Jargon = exclusion : la sociolinguistique démontre que le langage technique fracture les échanges.
- Récit > donnée : Bruner et Zak confirment que les émotions captent bien mieux l’attention que les chiffres.
- Proportion : Si personne ne vous relance, c’est qu’il est temps de se taire (Harvard Business Review).
En résumé : à Noël, le trail, c’est comme l’alcool… avec modération
Votre passion est belle, mais elle ne doit pas noyer les autres. Pour éviter de passer pour le mono-thématique de service, suivez ces cinq conseils simples. Vous gagnerez en crédibilité, en sympathie… et vous éviterez un énième soupir d’exaspération à la mention du mot « Dossard ».






