Avec la Pace Pro, Coros avait voulu frapper fort sur un segment devenu très concurrentiel : celui des montres de trail légères, lisibles et endurantes.
Un GPS fiable, une bonne autonomie, un écran AMOLED lisible même en plein soleil
La Coros Pace Pro coche toutes les cases d’une montre milieu de gamme réussie.
Elle n’a pas la carto complète d’une Vertix, ni l’endurance d’une Fenix, mais pour 90 % des coureurs, c’est suffisant — et surtout, c’est propre sur le terrain.
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Entre la sobriété de la Pace 3 et la robustesse de la Vertix 2, cette montre sortie en 2024 promettait une expérience fluide, un écran AMOLED haut de gamme et une autonomie solide. En 2025, nous l’avons testée pour vous — sur route, au travail et sur plusieurs sorties trail — et confronté nos impressions aux tests les plus complets du marché. Résultat : une montre étonnamment aboutie, mais pas sans limites.
NOTRE TEST DE LA COROS PACE PRO
Construction et ergonomie : la montre qui se fait oublier
Premier contact : son poids.
Avec environ 40 g sur la balance, la Pace Pro se fait instantanément oublier au poignet. Son boîtier en polymère renforcé inspire confiance : ni cheap, ni ostentatoire. Les boutons sont bien dimensionnés, la molette latérale offre un crantage ferme et précis. On sent immédiatement le soin apporté à l’ergonomie, pensée pour une utilisation en mouvement, même avec des gants.
Le bracelet d’origine, en silicone, est correct sans être parfait.
Il accroche légèrement la peau lorsque la sueur s’invite, et donne parfois la sensation d’une fixation moins ferme qu’un modèle nylon. Plusieurs utilisateurs rapportent d’ailleurs une meilleure stabilité du capteur cardio avec ce dernier. Rien de rédhibitoire, mais un point à noter pour les longues sorties estivales.
En main, la montre évoque un mélange de légèreté et de solidité pragmatique : on sent que Coros cherche la performance fonctionnelle avant tout, sans fioritures inutiles.
Écran AMOLED : un vrai bond visuel
C’est incontestablement le grand changement de cette génération. L’écran AMOLED 1,3″ de la Pace Pro est un régal : contraste profond, couleurs vives, texte parfaitement lisible. Même en plein soleil, la lisibilité reste exceptionnelle grâce à une luminosité mesurée autour de 1500 nits. De nuit, le rétroéclairage automatique s’ajuste bien sans éblouir.
Une lisibilité parfaite en mouvement
Lorsqu’on navigue sur les écrans de données ou qu’on consulte le profil altimétrique, tout reste net et fluide. Les chiffres ressortent immédiatement, même en descente ou dans une montée cahoteuse où le regard ne reste qu’une fraction de seconde sur l’écran. C’est précisément le genre de détail qui change la vie en trail : on lit, on comprend, on agit — sans perdre le fil.
Navigation fluide et molette efficace
La molette latérale permet un défilement ultra-rapide des écrans ou un zoom précis sur la carte. Sur le terrain, c’est intuitif et agréable, sans ralentissement perceptible. Cette combinaison entre un écran d’excellente qualité et une navigation fluide place clairement la Pace Pro un cran au-dessus des montres LCD classiques de même gamme.
Interface et fluidité : la patte Coros, simple et efficace
L’un des grands atouts de Coros, c’est la cohérence logicielle. Si vous avez déjà utilisé une Vertix ou une Pace 3, vous retrouvez exactement le même environnement : menus épurés, défilement rapide, aucun temps mort entre les actions.
Le fix GPS est quasi instantané : rarement plus de quelques secondes avant le verrouillage du signal, même après plusieurs jours sans synchronisation. La montre se réveille vite, les applications s’ouvrent sans délai, les écrans se personnalisent facilement depuis le téléphone.
L’app Coros, elle aussi, reste dans la continuité : claire, stable, hautement paramétrable.
On peut réorganiser les pages de données, modifier les champs à la volée, ajuster les modes sportifs. La synchronisation Strava fonctionne parfaitement, et les données s’affichent immédiatement dans un format lisible.
Bref, on retrouve ici ce que Coros fait de mieux : un écosystème simple, pensé pour le sportif, qui ne cherche pas à en mettre plein la vue mais à faire gagner du temps.
GPS, altitude et cardio : la fiabilité avant la perfection
Sur le terrain, la Pace Pro délivre une trace GPS propre, sans zigzags exagérés, ni coupures nettes. Les distances correspondent globalement aux relevés de montres plus haut de gamme, et les données d’altitude sont cohérentes avec le relief réel. Le capteur barométrique intégré joue bien son rôle : les variations sont douces, sans sursaut brutal entre deux points.
Le cardio optique se montre stable et cohérent avec le ressenti, sans oscillations aberrantes.
Pour des séances en endurance ou tempo, les courbes sont propres. En revanche, sur les efforts très fractionnés, plusieurs testeurs indépendants ont observé un léger retard d’adaptation du capteur : rien d’anormal, mais à connaître. Un brassard externe reste préférable pour les séances d’intervalles.
Côté GPS, certains comparatifs évoquent des performances un peu en retrait par rapport à la Pace 3, notamment en forêt dense ou dans les zones encaissées. Sur nos essais, rien de visible, mais il faut garder à l’esprit que la Pace Pro privilégie une consommation optimisée plutôt qu’un positionnement centimétrique. En usage trail « réel » (relief, sous-bois, transitions rapides), la précision reste largement suffisante.
Navigation et cartographie : sobre mais lisible
La navigation GPX bénéficie directement de l’écran AMOLED. La trace ressort parfaitement, le profil de dénivelé est net, et le zoom à la molette rend la consultation beaucoup plus fluide que sur les anciennes Pace. En terrain inconnu, on suit la ligne sans hésiter : le contraste aide énormément.
Coros a intégré une cartographie simple, sans surcharge graphique.
Ce n’est pas une carte topo complète, mais pour visualiser un itinéraire, anticiper un virage ou surveiller sa position relative, cela suffit largement. L’interface reste réactive, même avec un fond cartographique actif. En course de montagne ou sur un sentier peu marqué, c’est une vraie aide sans devenir une distraction.
Autonomie : solide sur le papier, rassurante sur le terrain
Même sans test d’endurance complet, on sent que la gestion énergétique a été optimisée. L’allumage est rapide, la veille consomme peu, et la recharge se fait en une à deux heures.
Les mesures indépendantes annoncent environ 38 heures d’autonomie GPS en mode complet et une vingtaine de jours en usage montre connectée. Des chiffres réalistes : sur des sorties de quelques heures, la batterie descend lentement, même avec l’écran actif. Pour un trail long de six à huit heures, aucun risque de panne. Au-delà, les Vertix (et d’autres modèles plus massifs) conservent l’avantage.
Fonctions connectées : l’essentiel, pas plus
La Pace Pro est une montre de sport avant tout. Elle affiche les notifications du téléphone, se connecte rapidement à Strava et TrainingPeaks, mais s’arrête là. Pas de paiement sans contact, pas de stockage musical autonome, pas d’assistant vocal.
Ce minimalisme est assumé : moins de gadgets, plus d’autonomie et de stabilité.
On sent la philosophie Coros : tout ce qui ne sert pas à mieux s’entraîner est laissé de côté.
Portée au travail deux journées complètes, la montre reste confortable et discrète. Son gabarit contenu et son poids plume permettent de la garder en permanence sans gêne. L’affichage permanent donne un rendu net, même en mouvement. Pour un usage mixte entraînement / quotidien, c’est un bon compromis.
Verdict : un vrai outil d’entraînement, simple et lisible
Légère, très lisible, un très bon milieu de gamme
La Coros Pace Pro coche les cases qui comptent pour la majorité des traileurs : légèreté, clarté, fiabilité et autonomie suffisante. Elle ne cherche pas à rivaliser avec les modèles de luxe, mais offre une expérience fluide et cohérente, où tout est pensé pour courir — pas pour scroller.
L’écran AMOLED change clairement la donne : en montée comme en descente, on lit ses données d’un coup d’œil, sans plisser les yeux ni tourner le poignet. Le logiciel, commun aux modèles Vertix, reste un modèle de sobriété. Le GPS et le cardio ne sont pas parfaits, mais largement au niveau de ce qu’attendent 95 % des coureurs.
Proposée autour de 379 € à sa sortie en 2024, elle se positionnait dans la moyenne haute du segment, mais justifiait son tarif par la qualité de l’écran et la maturité logicielle. Pour les ultras très longs, une Vertix 2 garde l’avantage ; pour tout le reste, la Pace Pro constitue un excellent choix : fiable, rapide et agréable à utiliser.
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