L’Américain débarque diminué aux championnats du monde de trail long à Canfranc. Son genou le fait encore souffrir, et sa préparation express après l’OCC laisse planer le doute.
Canfranc, Pyrénées espagnoles.
À quelques jours du départ des championnats du monde de trail long, Jim Walmsley reste incertain.
Malgré sa victoire à l’OCC, son corps reste fragile, son genou en sursis, et l’endurance qu’exige cette course encore floue. « J’espère sortir de cette course en bonne santé », lâche-t-il. Pas vraiment le genre de phrase qu’on attend d’un favori.
Une saison hachée par les blessures
L’année 2025 a été un vrai casse-tête pour Jim Walmsley. Une douleur récurrente autour du genou (tendon du pes anserinus) l’a contraint à revoir tous ses plans. Objectif initial : Chianti 120 km, Western States, puis les mondiaux. Résultat : un abandon de la Western, un été sans compétitions, une confiance à reconstruire.
Son retour s’est fait à l’OCC, une course bien plus courte, où il s’est imposé… mais au prix d’un effort violent. « Je n’ai jamais vraiment eu de marge. Je me suis fait rattraper, j’ai vomi, j’étais sec, mais j’ai tenu. » Cette victoire a relancé son année, sans effacer les doutes. « Je voulais juste remettre un dossard, reprendre goût à la compétition. Mais je suis encore en convalescence. »
Une préparation express pour une course brutale
À peine le temps de savourer son podium que Walmsley doit plonger dans un nouveau cycle. Il reconnaît ne pas avoir pu faire un vrai bloc d’entraînement. « J’ai repris tout doucement après l’OCC. J’ai enchaîné des volumes modérés, sans pouvoir faire un vrai pic de charge. Et maintenant, il faut déjà relâcher pour la course. Ce sera un taper très court. »
Le parcours, lui, ne laisse aucune place à l’improvisation : plus de 80 kilomètres, 6 000 mètres de D+, une technicité typique des Pyrénées. « C’est burly. Pas fluide. Pas roulant. C’est une course où tu encaisses du début à la fin. Et en plus, tu dois gérer ton effort pour ne pas exploser. »
Le collectif américain comme moteur
Fait rare : Walmsley se montre plus motivé que jamais par l’objectif par équipe. Dans ce format mondial, trois coureurs comptent pour le classement final. « Ce n’est pas l’UTMB. Ici, tu cours aussi pour les autres. Et ça donne envie de bien faire, même si tu sens que t’es pas au top. »
Aux côtés d’Adam Peterman et d’autres compatriotes, il a reconnu le parcours dans le calme absolu de Canfranc. « Les sentiers sont vides, l’ambiance est paisible. Mais samedi, ce sera la guerre. »
Tout peut arriver
Jim Walmsley n’est pas venu faire de la figuration. Mais il ne fanfaronne pas non plus. « Je veux me battre. Je ne sais pas si j’irai au bout. Je ne sais pas si je finirai en marchant ou en sprintant. Je ne sais même pas si c’est ma dernière course de l’année. » Le ton est donné. Plus que jamais, ce samedi, tout peut basculer.
Jim Walmsley reste incertain. Malgré sa victoire à l’OCC, son corps reste fragile, son genou en sursis, et l’endurance qu’exige cette course encore floue. « J’espère sortir de cette course en bonne santé », lâche-t-il. Pas vraiment le genre de phrase qu’on attend d’un favori.
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