À seulement 9 ans, un jeune Azuréen vient de frapper un grand coup dans le monde de l’aventure outdoor. En famille, il a traversé les 180 kilomètres du GR20 en Corse, bouclant l’itinéraire mythique en seulement 12 jours, le tout avec un sac de 8 kilos sur le dos. Un record de précocité qui intrigue autant qu’il force le respect, et qui pourrait bien marquer le début d’une trajectoire sportive hors du commun.
GR20, un terrain d’entraînement grandeur nature
Pour beaucoup de traileurs aguerris, le GR20 est un rite de passage. Relief accidenté, chaleur écrasante, longues heures de marche et conditions de vie sommaires : le sentier cumule toutes les difficultés d’un ultra-trail… mais sur plusieurs jours. Le parcourir à 9 ans, c’est s’exposer aux mêmes contraintes que les adultes, avec en prime une capacité physique et mentale encore en construction.
Ce défi familial a donc pris des airs de stage grandeur nature. Chaque journée cumulait du dénivelé, des sections techniques et des descentes usantes pour les quadriceps. Des conditions qui rappellent les étapes d’un ultra par étapes, comme une Diagonale des Fous découpée en douze morceaux.
Endurance précoce et mental déjà solide
D’après ses proches, le jeune Niçois ne s’est pas contenté de suivre : il a souvent pris les devants, ouvrant la marche avec une allure régulière. Cette constance, alliée à une gestion intelligente de l’effort, est l’une des bases du trail longue distance. Ce type d’endurance à un âge aussi jeune interroge : assiste-t-on aux premières foulées d’un futur champion d’ultra-trail ?
Les grands noms du trail, de Kilian Jornet à François D’Haene, ont souvent en commun une enfance passée à crapahuter en montagne. La capacité à enchaîner jour après jour des efforts intenses, à rester lucide malgré la fatigue, et à tirer motivation et plaisir du simple fait d’avancer sont des qualités qui se travaillent très tôt… et que ce garçon semble déjà posséder.
Un apprentissage qui va au-delà du sport
Si l’exploit est avant tout familial, il pourrait bien avoir planté une graine durable. Savoir gérer un sac de plusieurs kilos, anticiper ses besoins en eau et en nourriture, écouter ses sensations : toutes ces compétences se retrouvent dans le trail de haut niveau. Mais surtout, cette traversée a consolidé un mental que l’on retrouve rarement à cet âge.
La solidarité et l’entraide, essentielles en montagne comme en ultra, ont été vécues de l’intérieur. Les moments de découragement – inévitables sur ce type de parcours – ont été surmontés collectivement, renforçant une résilience qui pourrait faire la différence sur les lignes de départ futures.
un potentiel à surveiller
Reste à savoir si cette performance restera une parenthèse ou le premier chapitre d’un long récit sportif. Les records de précocité en montagne sont rares et font souvent débat, mais il est indéniable qu’une telle expérience forge un socle exceptionnel pour la suite.
Qu’il se tourne ou non vers le trail compétitif, ce jeune Azuréen a déjà acquis une maîtrise de l’effort, une endurance physique et une maturité mentale que beaucoup d’athlètes mettent des années à développer. Si l’envie et la passion continuent d’alimenter ses foulées, on pourrait bien, dans quelques années, le retrouver sur des podiums d’ultra.
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