Se lancer sur un ultra-trail n’a rien d’anodin. Entre les kilomètres à avaler, les dénivelés à grimper, les nuits à affronter et la météo à dompter, ce type de course est un véritable marathon de la montagne… version XXL. Pour s’y engager avec sérénité et performance, il ne suffit pas de s’entraîner « un peu plus ». Il faut une planification précise, progressive et rigoureuse. Et cette planification, dans l’idéal, s’étale sur 26 semaines. Décryptage.
préparer un ultra trail
⌚ Fenix 8 🔥
🔥⚡montre GPS Garmin ❤️⚡
préparer un ultra-trail, un principe clé : la progressivité
Un ultra-trail, ce n’est pas une course qu’on prépare à l’instinct ou à la dernière minute. Il faut donner au corps le temps d’assimiler des charges croissantes, d’augmenter les volumes sans casser la machine. C’est pour cela qu’une préparation étalée sur 6 mois – soit environ 26 semaines – est considérée comme la durée minimale pour aborder sereinement ce type d’effort. Chaque bloc de travail doit être pensé comme une brique posée sur l’autre : foncier, seuil, long, spécifique, récupération…
Phase 1 (semaines 1 à 8) : construire une base solide
Cette première période, souvent placée en hiver, est consacrée au développement de l’endurance fondamentale. C’est elle qui permet d’augmenter la capacité aérobie, d’améliorer l’économie de course et de préparer l’organisme à encaisser les futures charges plus spécifiques. Ici, les sorties longues en endurance, la randonnée avec sac lesté et les séances de renforcement musculaire jouent un rôle clé.
Phase 2 (semaines 9 à 16) : élever le niveau et varier les intensités
C’est le moment où les entraînements deviennent plus riches et plus variés. On introduit des séances au seuil, des blocs de volume plus importants, du travail en côte, des descentes techniques, et parfois même des doubles sorties sur deux jours consécutifs. Le corps commence à se familiariser avec les exigences spécifiques de l’ultra-trail.
Phase 3 (semaines 17 à 22) : entrer dans le spécifique ultra
C’est l’étape décisive. Ici, on colle au plus près des conditions de course : enchaînement de longues sorties sur terrain technique, simulation de l’effort nocturne, gestion de la fatigue, tests de ravitaillement… Le volume hebdomadaire peut culminer entre 10 et 15 heures selon les objectifs. Cette période est aussi mentale : elle permet de se confronter à l’inconfort, d’apprendre à écouter son corps, et d’identifier les signaux de surmenage.
Phase 4 (semaines 23 à 26) : affûtage et récupération active
Les dernières semaines sont dédiées à la récupération et à l’affûtage. On diminue progressivement le volume tout en maintenant une certaine intensité. L’objectif : faire en sorte que le corps arrive reposé, mais pas endormi, le jour J. Une mauvaise gestion de cette phase peut gâcher six mois de travail, d’où l’importance de ne pas improviser.
Pourquoi ne pas faire plus court ?
Réduire à 12 ou 16 semaines la préparation d’un ultra est possible… mais réservé aux coureurs déjà très expérimentés, avec une base d’endurance solide et une grande capacité de récupération. Pour le commun des traileurs – même réguliers –, comprimer les délais augmente le risque de blessure, de surentraînement ou d’échec le jour de la course.
26 semaines, un cycle de transformation
Préparer un ultra-trail ne se résume pas à empiler les kilomètres. C’est une transformation physique, mentale et logistique, qui demande du temps, de l’adaptation et de la patience. En optant pour une préparation de 26 semaines, on s’accorde les meilleures chances de réussir son défi, de prendre du plaisir en course et d’éviter la casse. L’ultra, c’est une aventure, et toute aventure se mérite dès les premières semaines d’entraînement.
Lire aussi
- Entrainement : planifiez votre saison de trail 2025 comme Kilian Jornet
- Trail-running : comment organiser son renforcement musculaire
- François d’Haene : comment bien planifier sa saison trail
- Entrainement : les 4 grandes étapes d’une préparation en trail
- Ah ah.. on va vous apprendre à respecter le trail !