Courir de longues distances : une étude révèle un effet méconnu du marathon et du trail
Une étude scientifique récente montre que courir de longues distances peut entraîner une réduction temporaire de la matière grise. Les traileurs et marathoniens sont particulièrement concernés par cet effet surprenant du sport d’endurance sur le cerveau.
courir de longues distances
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La myéline attaquée après l’épuisement des réserves énergétiques
Réalisée par l’Université du Pays basque et publiée dans la revue Nature Metabolism, l’étude a observé que les marathoniens, après avoir consommé tout leur sucre, puisent dans leurs réserves lipidiques. Problème : la myéline, qui enveloppe les fibres nerveuses, est composée à 70-80 % de lipides. En période de grande fatigue, le corps se tourne vers cette précieuse gaine pour continuer à produire de l’énergie, provoquant ainsi une diminution de la matière grise.
Une perte mesurée mais réversible
Les scanners cérébraux réalisés sur les participants montrent une perte pouvant atteindre 6 % de matière grise chez ceux ayant parcouru 4500 km en quelques mois. Heureusement, cette baisse reste temporaire : la myéline se régénère naturellement, avec un retour à la normale en deux mois.
Une réflexion pour les coureurs d’endurance
Alors que le running séduit plus de 12 millions de Français, cette découverte rappelle aux coureurs, notamment en trail, l’importance de soigner leur stratégie nutritionnelle pour éviter de puiser dans leurs ressources vitales. Bien planifier son apport énergétique pendant l’effort reste un levier indispensable pour préserver à la fois ses performances… et son cerveau.
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