La Barkley Marathons 2025 : une édition trop dure pour rester légendaire ?
Cette année, la Barkley Marathons a pris un virage radical qui divise la communauté du trail. Dès la première boucle, l’issue de la course semblait scellée : aucun finisher ne se profilerait à l’horizon. Pour certains, cela marque un retour aux origines d’une épreuve impitoyable. Pour d’autres, la magie s’est envolée, le suspense ayant disparu trop tôt.
Barkley Marathons 2025, un retour aux sources ou une exagération ?
Gary « Laz » Cantrell, le créateur de la course, a visiblement voulu rétablir l’aura de mystère et d’inaccessibilité autour de son épreuve mythique. Après plusieurs années où des finishers ont su déjouer les pièges du parcours, il semble avoir volontairement relevé la difficulté à un point tel que même les meilleurs, comme John Kelly, n’ont pu aller au-delà de la troisième boucle.
Ce choix suscite des réactions contrastées. Certains y voient une nécessaire remise à niveau pour préserver la légende de la Barkley. D’autres estiment qu’il y a une différence entre une course extrêmement dure et une course rendue quasi impossible, brisant ainsi toute tension dramatique.
Une Barkley Marathons 2025 sans finalistes : trop, c’est trop ?
Le charme de la Barkley repose en partie sur l’incertitude : qui parviendra à la cinquième boucle ? Jusqu’où iront les meilleurs ? Cette année, cette part de doute s’est effondrée trop tôt. Un format où la difficulté augmente progressivement, laissant une poignée de coureurs en lice jusqu’au dernier moment, aurait peut-être davantage respecté l’esprit de l’épreuve.
En 2024, les Barkley Marathons ont connu une édition historique avec cinq finishers, dont Jasmin Paris, première femme à accomplir cet exploit.
Cette performance exceptionnelle a conduit Gary « Laz » Cantrell, le fondateur de la course, à envisager une augmentation de la difficulté pour l’édition 2025, afin de préserver le caractère redoutable et l’aura légendaire de l’épreuve. Ainsi, des modifications du parcours ont été mises en place, rendant la navigation plus complexe et augmentant les défis pour les participants.
Ces ajustements visaient à rétablir le faible taux de réussite traditionnel de la course, en réponse au nombre record de finishers en 2024. Laz souhaitait ainsi maintenir l’essence même des Barkley Marathons, réputées pour leur difficulté extrême et leur imprévisibilité.
Une édition 2026 très attendue
Les critiques pleuvent, mais la Barkley reste la Barkley : imprévisible, mythique et cruelle. Reste à voir si Laz ajustera de nouveau le curseur l’an prochain, ou s’il maintiendra ce niveau inhumain pour asseoir définitivement la réputation de « course qui mange ses enfants ».
Et vous, pensez-vous que la Barkley doit être aussi impitoyable, ou faut-il un équilibre pour préserver son aura ?
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