entrainement trail plat
Se préparer pour un trail plat ne signifie pas que l’entraînement sera plus simple qu’un trail en montagne. Contrairement aux idées reçues, l’effort sur un terrain sans dénivelé peut s’avérer tout aussi éprouvant, voire plus usant, en raison de la répétition constante du même mouvement et de l’absence de variations naturelles qui permettent habituellement de soulager certains groupes musculaires. L’approche doit donc être spécifique et adaptée à ce type de terrain pour éviter la lassitude musculaire et optimiser l’endurance.
entrainement trail plat
entrainement trail plat
La première chose à prendre en compte est l’entraînement.
Il est essentiel d’augmenter progressivement les volumes de course pour habituer le corps à maintenir un effort prolongé.
Les longues sorties jouent un rôle clé dans la préparation, et il est important de s’entraîner sur un terrain similaire à celui de la course, comme des chemins stabilisés ou des sentiers en bord de mer. Même si le parcours est plat, il ne faut pas tomber dans la facilité d’un rythme constant. Varier les allures en intégrant des séances de fartlek ou des intervalles longs permet de prévenir une usure musculaire excessive et de casser la monotonie de l’effort.
En parallèle, un renforcement musculaire spécifique est indispensable.
Un trail plat sollicite intensément les mêmes groupes musculaires, notamment les quadriceps, les mollets et les fessiers, ce qui peut entraîner une fatigue prématurée. Pour pallier cela, il est recommandé d’inclure du gainage et du travail de proprioception afin de stabiliser la posture et d’éviter les déséquilibres au fil des kilomètres. Des exercices ciblés, comme les squats, les fentes et le travail isométrique, permettent de renforcer les muscles les plus sollicités et de limiter le risque de douleurs et de blessures. La souplesse et la mobilité doivent également être travaillées pour assurer une foulée plus fluide et limiter les tensions musculaires sur la durée.
Le choix de l’équipement joue un rôle déterminant dans la réussite d’un trail plat.
Contrairement aux trails de montagne où l’adhérence et la stabilité sont prioritaires, ici, l’amorti et le dynamisme sont des critères clés. Une chaussure offrant un bon amorti permet de compenser les impacts répétés et de préserver les articulations, tandis qu’une semelle réactive favorise un meilleur retour d’énergie pour maintenir une foulée efficace sur la durée. Il ne faut pas non plus négliger le maintien du pied, qui reste essentiel pour éviter les déséquilibres et prévenir les douleurs musculaires et articulaires sur les longues distances.
En course, la gestion de l’effort est primordiale.
L’absence de variations naturelles dans le terrain peut rapidement donner une impression de monotonie et mener à un faux rythme, ce qui peut être néfaste pour l’endurance. Pour éviter cela, il est utile de fractionner mentalement la course en plusieurs segments afin d’avoir des objectifs intermédiaires et de maintenir sa motivation. L’allure doit être bien gérée dès le départ, en évitant de partir trop vite sous peine de ressentir une fatigue prématurée. L’alimentation et l’hydratation ne doivent pas être négligées non plus, car un trail plat, bien que différent d’un trail de montagne, reste une épreuve longue où l’apport régulier en glucides et en électrolytes est essentiel pour éviter les coups de fatigue.
Un trail plat exige une approche rigoureuse et spécifique. L’endurance musculaire doit être au centre de la préparation, tout comme la gestion de l’effort et le choix du matériel. En adaptant son entraînement et en tenant compte des contraintes propres à ce type de parcours, il est possible d’aborder l’épreuve dans les meilleures conditions, en optimisant ses performances tout en réduisant le risque de blessures.
Lire aussi
- Comment améliorer sa technique en trail
- Équivalence entre distance et dénivelé en trail : comment calculer l’effort réel ?
- Quelle sont les différences entre le Marathon de Paris et l’Ecotrail de Paris