Traileurs mégalos ?
La question revient souvent, surtout à l’ère des réseaux sociaux : la pratique du trail n’est-elle pas en train de devenir un terrain fertile pour un certain narcissisme ? Vidéos ultra-produites, selfies en montagne, performances affichées sur Strava… Le phénomène semble s’étendre à tous les niveaux de pratique, du champion reconnu au randonneur du dimanche. Mais où placer la limite entre partage et mégalomanie ?
traileurs megalo
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Plein d’exemples de traileurs megalo : de la star eu peloton
Des vidéos à 25 000 euros : trop ou visionnaire ?
Prenons l’exemple de Casquette Verte qui fait produire des video à 25 000 euros.
Une telle somme peut sembler démesurée, surtout quand elle est comparée aux moyens limités de nombreux amateurs. Cependant, la mégalomanie réside-t-elle dans l’investissement ou dans le fait de vouloir se raconter ? Après tout, n’est-ce pas le reflet de l’évolution de notre société, où l’image prime souvent sur le reste ?
Selfies en montagne : simple souvenir ou quête d’approbation ?
Combien de traileurs s’arrêtent pour prendre un selfie au sommet d’une montagne, comme si une photo d’un paysage ne suffisait pas ? Ces clichés sont souvent partagés sur les réseaux sociaux, accompagnés de légendes exaltant l’exploit accompli. Mais ce besoin de se mettre en scène est-il réellement mégalo ? Ou est-ce simplement une façon de s’approprier l’instant et de l’immortaliser à sa manière ?
Strava et le culte de la performance
Strava est un autre exemple révélateur. Publier ses courses, ses records personnels, ou encore ses “footings en endurance fondamentale” à des allures impressionnantes devient monnaie courante (comme les gens qui publient leurs “petites sorties“). Le réseau social transforme parfois la pratique en un concours permanent : celui qui a la meilleure VMA, la sortie la plus longue, ou le segment le plus rapide. Pourtant, cela ne reflète-t-il pas simplement le plaisir de partager et de se dépasser, plutôt qu’un besoin de se valoriser ?
Un débat sans fin : tous un peu mégalos à notre manière
Finalement, la mégalomanie semble être une question d’échelle. Qu’est-ce qui est le plus ridicule : une vidéo professionnelle financée par un coureur célèbre, ou un trailer débutant qui exhibe une montée au Brévent réalisée… en télécabine ? À chacun son niveau de mise en avant, et à chacun son public. L’important n’est-il pas de rester authentique et de ne pas chercher à vendre du rêve là où il n’y en a pas ?
Et si on arrêtait de juger ?Plutôt que de critiquer, ne serait-il pas plus constructif de se demander pourquoi chacun agit ainsi ? Si les selfies, les vidéos ou les performances affichées motivent et inspirent, alors où est le mal ? La mégalomanie n’est peut-être qu’une étiquette facile à apposer, mais derrière chaque publication se cache souvent une histoire, un effort, ou simplement une envie de partager.
Le trail reste avant tout une aventure personnelle, que chacun vit et exprime à sa manière. Au fond, tant que la pratique reste sincère et tournée vers le plaisir, est-il vraiment nécessaire de la juger ?
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