En France, les femmes représentent seulement 15 % des journalistes dans les rédactions sportives, une réalité révélatrice d’un secteur encore largement dominé par les hommes. En tant que femme à la tête de U-Trail, je suis régulièrement confrontée à des critiques injustifiées, souvent en raison de mon genre.
Le journalisme sportif a connu des pionnières remarquables comme Hélène Legrais, Marianne Mako, et Nathalie Le Broc, qui ont ouvert la voie dans les années 1980. Aujourd’hui, des journalistes comme Cécile Grès, qui travaille pour France Télévisions et lutte activement contre le sexisme dans les rédactions, continuent de faire avancer les choses.
Les femmes journalistes sportives risquent souvent d’être réduites à des rôles superficiels, où leur apparence est mise en avant plutôt que leurs compétences professionnelles.
Les potiches
Ce phénomène de “potiche” n’est pas seulement réducteur, il est également destructeur pour la crédibilité et l’évolution des femmes dans ce domaine. Comme l’explique le collectif Femmes Journalistes de Sport, cette invisibilisation et cette infériorisation sont des obstacles majeurs à surmonter.
L’impact du sexisme sur U-Trail
Mon expérience avec U-Trail illustre parfaitement ces dynamiques sexistes. Les critiques que je reçois ne sont pas uniquement dirigées vers le contenu, mais souvent teintées de préjugés sexistes, mettant en question ma légitimité en tant que femme dans le trail. Ces attaques sont une manière pour certains de tenter de préserver un monopole masculin sur le discours sportif. Des mails menaçants de râgeux j’en reçois beaucoup… des mails de nana, jamais… ou si et il s’agit en général d’un soutien inconditionnel.
Ces messieurs qui courent n’aiment qu’on leur mette le nez dans le caca… mais alors quand c’est une femme qui le fait, c’est pire !
Le chemin vers l’égalité dans le journalisme sportif est encore long, mais il est essentiel de continuer à mettre en lumière ces inégalités et à soutenir les femmes journalistes qui s’efforcent de faire évoluer les mentalités. À travers U-Trail, je m’efforce de démontrer que la compétence et la passion pour le sport n’ont pas de genre, et que le “utrail bashing” que je subis est le reflet d’un problème plus vaste que nous devons tous combattre.
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