Kevin Mayer a vécu un moment de grande émotion lors des championnats d’Europe à Rome. Alors qu’il risquait de manquer sa qualification pour les JO de Paris 2024 après deux échecs à la perche, il a réussi un saut décisif à 5,30 m, assurant ainsi sa participation à l’événement le plus important de sa carrière.
Kevin Mayer est une figure de l’athlétisme français
Double champion du monde et seul médaillé français en athlétisme à Tokyo, Kevin Mayer était attendu sur les pistes de Saint-Denis en août prochain. Cependant, les blessures ont perturbé sa préparation, l’obligeant à tenter sa qualification à la dernière minute. Lors de ce concours à la perche, Mayer a frôlé l’élimination avant de changer de perche et de réussir son saut, déclenchant une vague de soulagement.
Kevin Mayer réalise les minima pour les JO de Paris 2024
Après son saut réussi, Kevin Mayer a laissé échapper des larmes de soulagement.
“Je sais que je suis qualifié, peu importe ce que je fais”, a-t-il déclaré, les yeux brillants. La pression de devoir se qualifier pour les JO a été écrasante pour lui, notamment face aux attentes du public et des médias. “Faire des médailles, c’est une chose, mais ne pas pouvoir sortir de chez soi à cause des attentes, c’est une pression que je n’arrivais pas à gérer.”
Avec cette qualification en poche, Kevin Mayer peut maintenant se concentrer sur les épreuves restantes du décathlon, le javelot et le 1500 m. Libéré de cette lourde pression, il est prêt à se surpasser à Paris. “Maintenant, on va à Paris pour se faire plaisir”, a-t-il affirmé, prêt à vivre son rêve olympique.
Mayer, qui avait dû renoncer à un premier décathlon en Australie et à un autre à San Diego, n’avait pas terminé un décathlon complet depuis son titre mondial à Eugene en 2022. Les doutes et les angoisses s’étaient accumulés jusqu’à ce saut décisif à Rome. Désormais, avec cette qualification, il peut enfin envisager l’avenir avec plus de sérénité.
Un énorme soulagement
Les larmes de Kevin Mayer après sa qualification pour les JO de Paris 2024 révèlent un immense soulagement. Cette réaction émotionnelle intense suggère une décharge après une période de stress et de pression considérable. La qualification représente non seulement un accomplissement sportif, mais aussi la libération d’un fardeau psychologique lourd.
Mayer a évoqué la pression d’être constamment interrogé sur sa qualification pour les JO. Cette pression sociale, ajoutée à ses propres attentes élevées, a créé un environnement mentalement épuisant. Les attentes des autres peuvent parfois devenir un poids supplémentaire, amplifiant le stress ressenti par l’athlète.
Les deux échecs initiaux à la perche ont conduit Mayer au bord de l’élimination, intensifiant sa peur de l’échec. Cette peur est omniprésente chez les sportifs de haut niveau, particulièrement lorsque les enjeux sont élevés. Le fait qu’il ait mentionné des « doutes » jusqu’à être sur la piste souligne cette anxiété, qui peut être paralysante.
Mayer a parlé de la difficulté à gérer les attentes et les espoirs des autres. La responsabilité de représenter son pays et de répondre aux attentes des supporters peut être écrasante. Cette responsabilité peut conduire à un stress accru, affectant la performance et le bien-être mental de l’athlète.
Le succès à 5,30 m a été un tournant, transformant l’angoisse en triomphe. Mayer a décrit cette réussite comme un moment de libération, indiquant que le plus dur est fait. Cette transformation d’une situation stressante en une réussite montre la résilience et la capacité de l’athlète à surmonter des obstacles psychologiques importants.
Après avoir assuré sa qualification, Mayer exprime un désir de se « faire plaisir » à Paris. Cette transition vers un état d’esprit plus positif et détendu suggère qu’il a réussi à surmonter une période de tension intense. Cela montre une capacité à se réorienter mentalement, à laisser derrière lui les pressions passées et à se concentrer sur l’avenir avec optimisme.
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