Lors de l’Ultra-marathon Tarahumara au Mexique, ce sont les coureurs munis de chaussures de trail qui ont gagné et dominé sur les célèbres coureurs de la communauté locale raramuri qui courent en sandales huaraches).
Les locaux à l’endurance légendaire, ont été dominés ce dimanche 5 mars sur leur terre par des athlètes venus d’ailleurs.
Ultra-marathon Tarahumara : victoire des étrangers…
406 athlètes avaient pris le départ de ce trail ce week-end. Il offrait plusieurs distances (80, 40 et 21 km) et apparemment il a fait très très chaud.
C’est un traileur néerlandais, inscrit au tout dernier moment, qui ne s’était pas entrainé depuis quatre mois mais qui était en vacances dans le coin qui a remporté le 21 km.
– Dylan America, un touriste néerlandais, s’est inscrit au dernier moment en apprenant l’existence de la course pendant ses vacances dans la région avec sa fiancée : “Je ne m’étais pas entraîné depuis quatre mois”, sourit-il tout content.
– La victoire sur le 80 km a aussi échappé aux coureurs autochtones. La victoire est revenue aux frères Jupiter et Juan Carlos Carera, originaires de la région de Mexico (6 h12 m53 s). Les deux frères se sont qualifiés pour les mondiaux de trail et de course de montagne prévus à Innsbruck en Autriche en juin, avec leurs quatre premiers poursuivants, a annoncé l’organisation.
Chez les femmes, la “star” raramuri Maria Lorena Ramirez, figure d’un documentaire Netflix, n’a fini qu’en neuvième position, avec de fortes douleurs à un genou.
Rappel : pour les coureurs raramuris (leur communauté se compose de 50 000 personnes), courir est une nécessité quotidienne.
… une communauté en danger
EN CONCLUSION : loin de nous l’idée de nous moquer des coureurs issus de la communauté des raramuri qui courent en hurruraches… néanmoins, avoir voulu les singer en expliquant que courir en sandales dans nos contrées était le gage d’une meilleure foulée, c’était complètement DÉBILE ! On s’en doutait qu’une bonne paire de chaussures de trail faisait mieux le job.
Néanmoins, avec le réchauffement climatique, cette course est l’occasion de rappeler que le peuple des des Tarahumara est en danger.
“Avec cette course, on tente d’apporter un peu de prospérité au peuple des Tarahumara. C’est pourquoi on répartit des tonnes d’aliments et de semence de maïs parmi les indigènes qui terminent le parcours, en plus de sommes d’argent pour ceux qui vont se classer parmi les premiers”, a indiqué le speaker de l’organisation.
Il y a des “pertes de récoltes” pour ce peuple qui vit de la culture du maïs dans les replis de la Sierra, déplore un professeur raramuri, Martin Chavez: “La pluie se fait rare. Elle arrive tard quand les plantations de maïs meurent à cause de la chaleur. Nous ne voyons plus les neiges qui dans le temps tombaient sur notre Sierra Tarahumara”.
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