Après l’incident impliquant Emma Lombardi, une autre coureuse de haut niveau, Laëtitia Bleunven, a été prise dans une chute massive au départ du 10 km de Lille. Partie dans le sas sub-élite, la Brestoise a trébuché sur Lombardi, déclenchant un véritable effet domino qui a mis au sol de nombreux coureurs.
Un départ sous haute tension au 10 km de Lille
Dimanche 16 mars, le 10 km de Lille a réuni plusieurs milliers de participants, mais dès les premiers mètres, la situation a tourné au chaos. Laëtitia Bleunven, qui effectuait son retour à la compétition après cinq mois de blessure, se trouvait dans le sas sub-élite, aux côtés de coureuses visant les minima pour les championnats de France. Malheureusement, elle n’a pas pu éviter Emma Lombardi, qui venait de chuter devant elle.
« J’ai essayé de l’éviter, mais c’était impossible, ça poussait trop », raconte-t-elle. « Pendant 30 secondes, je n’ai pas pu me relever, on se faisait piétiner, des gens criaient de partout. »
L’athlète décrit une scène chaotique où la densité des coureurs empêchait toute réaction immédiate.
Une chute aux conséquences marquantes
Grâce à l’aide de plusieurs coureurs qui ont formé une barrière autour d’elle, Bleunven a finalement pu se relever.
« Sans eux, je n’aurais jamais pu repartir », confie-t-elle.
L’incident a touché des dizaines de participants, y compris des athlètes élites, et certaines n’ont pas pu reprendre la course.
Malgré les bleus et des genoux en piteux état, la Finistérienne a poursuivi son effort, terminant la course en 33’42 », soit à huit secondes de son record personnel. Un chrono remarquable compte tenu des circonstances.
« Pendant la course, je sentais mes genoux, mais je ne savais pas ce que j’avais », plaisante-t-elle après coup.
Un problème récurrent dans les courses de masse
Au-delà des blessures physiques, l’athlète souligne un problème récurrent dans les courses de masse : le manque de respect et d’entraide.
« Certains coureurs étaient prêts à tout pour se placer devant, même à pousser ou marcher sur les autres. »
Elle évoque même une sensation de panique, comparant l’expérience à une fuite en situation de crise.
Ce type d’incident relance le débat sur l’organisation des départs en course sur route. Une meilleure gestion des sas et des départs échelonnés pourrait limiter ces risques, selon plusieurs spécialistes.
Si cette expérience fut difficile, Laëtitia Bleunven préfère en retenir le positif :
« Je suis contente d’avoir réussi à me ressaisir et à me reconcentrer. J’espère que ça ne me mettra pas de barrières mentales pour la suite. »
Une chose est sûre : ces chutes en série au 10 km de Lille laissent des traces, tant physiques que psychologiques.
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