La mode du TRAIL sonne-t-elle la mort du MARATHON (et du semi) ?
Le TRAIL vampirise-t-il le RUNNING ?
Les gros événements tel le Marathon de Paris ne sont point menacés (pas par le trail mais par le covid oui), nous faisons ici allusion aux organisation de province plus confidentielles, l’essence de l’esprit course à pied en somme.
Il ne s’agit point ici d’opposer les deux disciplines issues de la pratique faîtière qu’est la course à pied. Nous vous proposons de réfléchir sur les raisons de ce transfert du cheptel depuis le bitume vers les sentiers. Elles apparaissent multiples et fort diverses.
Le trail, c’est le retour à la nature
Le semi, le marathon, la route quoi, c’est gris béton et ce sinistre spectacle dure des kilomètres ! Remède à la sinistrose, le retour à la nature, aux sentiers, aux arbres voir pour les plus vernis aux cimes et au Grand Air de la forêt de pins … y a pas photo ! Selfie ! Précision, ceux qui revendiquent la Nature blabla et qui se prennent en selfie pour mieux reléguer celle-ci au second plan, on vous déteste !
Grandissez un peu quoi !
Le trail se court avec des barrières horaires larges
Sur 10 km, sur semi ou encore sur la distance reine et mythique, le Marathon, une question revient sans cesse à l’heure du debriefing … T’as fait combien ! Question parfois, souvent même, fâcheuse tant le runner moderne se traîne en route. Il argumentera sans trop y croire q’il court pour le plaisir, ou quelque autre alibi en carton pâte ! Blablabla …
Le diktat du chrono, non merci !
Avec le trail, le chrono n’a plus réellement de sens eu égard les disparités de distances, de surface, de D+ … Pratique pour s’émanciper de sa montre et du regard des autres ! D’ailleurs, le routard pur et dur gagne à se faire un petit trail de temps en temps pour retrouver un peu de ludique et de liberté dans sa pratique (si le cross-country élude le rôle de la montre, il est difficile de parler « plaisir » dans les labours, ou alors selon une acception très singulière et pas main stream du tout …)
Une diversité de distances et de profils
Dérivée du diktat du chrono, la monotonie des plaisirs proposés par les distances classiques de la route. Une classique locale propose bien un 16km avec un final en montée, mais en général, cela reste du standard : 10, 21,1 ou 42,195 km … A la fin, le potentiel trailer s’emmerde et songe à tout plaquer. Il est comme ça, c’est un émotif !
Le trail sport de masse
Avec le trail, même si ce n’est que de la course nature,, on gambade dans la boue et sur les chemins, on découvre des spots plus bucolique qu’un tronçon de national fermée à la circulation par des bénévoles en gilet jaune … petite forme, petit format. Grosse prépa, on allonge le D+ et la distance. Chaque orga’ propose plusieurs distances, parfait ! No excuse !
L’effet de mode
L’effet de mode également n’est pas à totalement négliger. Le trail véhiculerait des valeurs et un esprit.
On ne saurait aller jusqu’à dire qu’en réalité, ce n’est qu’une manière renouvelé d’acheter de l’équipement tout nouveau après avoir fait le tour de la running et du matos estampillé route ! La curiosité de courir avec une frontale ou encore avec des bâtons …
L’esprit trail
Non y a autre chose, assurément. La mode du trail est une synthèse en forme de conséquence des points relatés plus haut … des coureurs las de la route se mettent au trail et en font echo à leurs camarades de club, à leurs amis, lesquels s’y aventurent à leur tour. Et comme le trail, c’est sympa (!) de nombreux routards délaissent le bitume pour le sentiers. c’est aussi simple que cela. Il y a un temps pour battre ses chronos sur route puis vient le loisir du dimanche matin dans les bois … ce qui n’empêche d’ailleurs pas les compétiteurs de s’y retrouver.
La course à pied propose donc tout ce qu’il faut pour contenter l’individu qui prend sa santé (psychique, physique et physiologique) en … « main » ! L’annulation et la disparition à terme de certaines courses, jadis ancrées dans le calendrier, ne sont que le reflet du caractère non immuable des choses dans ce bas monde. Dans quelques années, le public-consommateur sera à son tour las du trail et qui sait …
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