C’est une histoire qui illustre parfaitement les dérives des réseaux sociaux quand l’ego prend le dessus sur la prudence. Sarah Morris, officiellement atteinte d’un handicap sévère, percevait depuis plusieurs années les allocations maximales qu’o peut avoir pour handicap. Mais à force de publier ses performances sportives sur Facebook et Strava, elle a attiré l’attention des autorités. Résultat : une condamnation pour fraude, un remboursement imposé… et une leçon amère sur les limites de la vantardise numérique.
⌚ Fenix 8 🔥
🔥⚡montre GPS Garmin ❤️⚡
Au Royaume-Uni, une affaire insolite relance le débat sur les fraudes aux aides sociales. Sarah Morris, 50 ans, atteinte officiellement de sclérose en plaques, vient d’être condamnée pour avoir perçu des allocations majorées liées à un handicap sévère… tout en participant régulièrement à des courses à pied.
Diagnostiquée en 2005, Sarah Morris bénéficiait depuis plusieurs années d’une pension pour adultes handicapés. Mais en 2020, elle a accentué ses déclarations, affirmant ne plus pouvoir se tenir debout pour cuisiner ou sortir seule sans risquer de chuter. Ce changement de situation lui a permis d’obtenir un niveau d’indemnisation plus élevé, réservé aux handicaps sévères.
Le problème ? Son corps, lui, semblait bien plus vaillant que ce qu’elle avait déclaré.
73 courses en 3 ans… et des preuves en ligne
Entre 2019 et 2022, cette quinquagénaire britannique s’est alignée à pas moins de 73 courses, du 5 au 10 kilomètres. Des performances qu’elle documentait fièrement sur les réseaux sociaux. Les photos publiées sur son compte Facebook la montrent en pleine forme, dossard accroché et sourire aux lèvres, au sein de son club, les Stone Master Marathoners.
C’est en découvrant ces publications que les services de contrôle ont ouvert une enquête. Des surveillances physiques ont ensuite confirmé ses aptitudes et l’écart manifeste entre ses déclarations administratives et sa réalité sportive.
Une condamnation et un remboursement exigé
Condamnée une première fois en 2024 à huit mois de prison avec sursis pour fausse déclaration, Sarah Morris comparaissait à nouveau cette semaine. La justice lui a ordonné de rembourser dans un délai de 28 jours la somme indûment perçue : 22 386 livres, soit près de 26 000 euros. À défaut, elle encourt une nouvelle peine de neuf mois de détention ferme.
Une fraude qui interroge le système
Cette affaire n’est pas isolée. Elle montre combien les réseaux sociaux peuvent désormais servir d’outils d’enquête, et rappelle que les pratiques sportives régulières – notamment la course à pied – laissent difficilement place à une incapacité motrice lourde. Elle met aussi en lumière une problématique sensible : jusqu’où un malade peut-il repousser ses limites sans pour autant être considéré comme « apte » au regard de l’administration ?
Lire aussi
- Hoka les Templiers… à quand Hoka UTMB ??
- Handicapé à 76%, il termine un marathon
- Ce que les détracteurs ne voient pas : l’UTMB fait tant pour l’inclusivité !
- Le handicap à l’UTMB
- Championnats de France de trail : qui arrêtera Ludovic Pommeret et Sarah Vieuille ?