Retour d’expérience suite à mon Ultra Tour Des Sources
Bonne nouvelle : même avec les gestes barrières, le trail reste la même chose
A partir du moment où les trails ont commencé à reprendre tout doucement, plusieurs voix faisaient part de leur inquiétude quant au fait de savoir si ça allait toujours ressembler à du trail avec les gestes barrière. Certains avaient pas mal mis le feu aux poudres en justifiant l’annulation de l’UTMB sur le fait que du trail avec des gestes barrière n’en était plus.
Je peux vous dire que vous n’avez pas d’inquiétude à avoir : le trail avec des gestes barrière, ça ne change quasiment rien !
Le trail, ça reste un état d’esprit
En premier lieu, il me semble important de revenir sur un point assez spécifique. Le trail a beau avoir une définition spécifique, il est surtout lié à la manière dont on l’appréhende. Si l’envie de faire du trail est supérieure aux éventuels désagréments générés par l’application des gestes barrières, alors pas de problème. En revanche, si on ne voit que le verre à moitié vide, alors on se dira que c’était mieux avant…
Comme vous pouvez vous en douter, perso, je suis tellement content de reprendre le trail que le respect des gestes barrière me semblera normal (surtout si ça doit devenir la norme pendant plusieurs mois).
Le départ masqué
Porter un masque dans le sas de départ d’un trail et organiser des départs par vague, franchement, ça ne change pas grand-chose, pour ne pas dire absolument rien. Le retirer cent mètres après le départ, franchement…
Jusqu’ici, rien de neuf sous le soleil (à la limite, les départs par vague changent un peu plus de choses par rapport aux barrières horaires, mais en général, celles-ci sont adaptées par rapport à votre heure de départ.
Les ravitos
Ici, les choses changent un peu, mais globalement, il faut être de mauvaise foi pour dire sans trembler du menton que c’est en mal. Alors oui, quand on approche du ravito, on met son masque, on se fait désinfecter les mains par un bénévole, on choisit ce qu’on va manger et on se fait servir, tandis que pour les boissons, on prend des bouteilles fermées pour remplir nos gourdes.
Je dirais même qu’en fin de course, sur les derniers ravitaillements, se faire un peu bichonner est plutôt bon pour le moral.
La fin de course
Forcément, il y a un peu moins de monde à l’arrivée. Avec la fatigue et la sensation de décompression, c’est peut-être le seul moment où il y a une petite frustration. En effet, on aimerait pouvoir se jeter dans les bras de nos proches, voire des personnes moins proches. Mais finalement, ça passe très vite et la fierté d’avoir fini l’épreuve reprend le dessus.
Bref, le trail avec des gestes barrière, ça reste du trail. Et si une personne refuse de s’aligner parce qu’elle estime que ce n’est pas le cas, il y a fort à parier pour que ça cache quelque chose d’autre.