L‘impact du réchauffement climatique sur le trail
Ça n’aura échappé à personne, la planète se réchauffe. Et on se rend bien compte que pour tout, il va falloir s’adapter un peu. Qu’est-ce que ça va donner pour le trail ?
Réchauffement climatique : trail, des épreuves tropicales plus difficiles
Les trails dans des régions « tropicales » sont déjà extrêmement difficiles en raison des conditions climatiques d’une part, et de l’humidité qu’il peut y avoir d’autre part.
Les trois principales qui me viennent en tête sont
– l’ultra trail d’Angkor,
– la Transmartinique,
– voire la Diagonale des fous (même si on la retrouvera dans d’autres thématiques).
Réchauffement climatique : la fin des épreuves dans le désert
Si je vous parle de trail dans le désert, vous penserez bien sûr au marathon des Sables. Sachant qu’il se court déjà dans ses conditions pour le moins ardues, avec quelques degrés en plus, ça va devenir hyper compliqué. On a aussi le Badwater Ultramarathon (qui se déroule dans la vallée de la Mort). Ce type d’épreuve est-il voué à disparaître pour des raisons de sécurité ?
Réchauffement climatique : la fin des trails blancs
Actuellement (et plus ou moins jusqu’en avril), pas moins d’une soixantaine de trails blancs vont avoir lieu. Parmi les plus connus, on a le Bélier blanc (à la Clusaz), le trail hivernal du Sancy, les 2 alpes night snow trail, le Serre Chevalier Snow Trail, la Snow race de Montgenèvre, le Snow trail d’Ubaye Salomon, ou encore le trail Odyssea. Il y en a bien sûr des dizaines d’autres. Le problème est de savoir combien il y en aura encore dans une dizaine d’années. Et s’ils sont voués à se réduire, il y aura plus de monde sur ceux qui restent, ce qui pourra altérer, voire dégrader leur bon déroulement. Un peu comme disait Jean-Claude Vandamme (même si c’était à propos de l’eau), j’adore les trails blanc. Dans vingt, trente ans y’en aura plus.
Réchauffement climatique : des ultras en montagne plus difficiles
Les ultras en montagne ne vont pas disparaître de sitôt, évidemment. En revanche, il y a fort à parier qu’ils vont devenir beaucoup plus difficiles. Et notamment (voire surtout) ceux où il y a beaucoup de dénivelé. Car ne nous y trompons pas. Que ce soit à l’UTMB, à la Diagonale, au GRP, au Lavaredo, parmi les principales difficultés, on a notamment les changements de températures (on peut passer de 30° à 0° sur la même épreuve), avec des pics de chaleur, des orages, voire des tempêtes de neige (ça a déjà été le cas à l’UTMB). Tous ces événements risquent de s’amplifier, et donc de rendre les épreuves plus difficiles qu’elles ne le sont déjà.
Réchauffement climatique : avènement des trails urbains ?
Finalement, le réchauffement profitera aux épreuves plus dans des régions continentales avec peu de dénivelé. Type les écotrail de Paris, Bruxelles, voire Madrid. Type la Saintélyon. Type tous les urban trails…
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