Quand les élites donnent des leçons
Ça a beau s’être calmé au fur et à mesure que 2021 se déroulait, mais ça a fait beaucoup de mal. De quoi je parle ? Du moralisme dont certains athlètes élites ont fait preuve ces dernières années. Comment s’y sont-ils pris ?
Eh bien, de plusieurs manières. On a ceux qui disent ce qu’ils font (avec un air de pas y toucher) en prenant bien soin de culpabiliser ceux qui ne pensent ou ne font pas comme eux (c’est surtout les seconds qui seront critiqués) et ceux qui, encore plus bourrins, ne comprennent pas que les gens puissent ne pas penser comme eux.
La crise climatique et la crise sanitaire
Les thématiques qui reviennent principalement sont la crise climatique et la crise sanitaire. C’est toujours un concours pour dire qu’ils sont meilleurs que les autres et que ceux qui ne suivent pas sont un peu responsables. Par exemple, reprocher à quelqu’un d’avoir une mauvaise hygiène alimentaire sans être capable d’intégrer le contexte socio-démographique , c’est un coup d’épée dans l’eau absolument ridicule. Mais quand on en vient à dire que ceux qui font le covid en mode grave l’ont un peu cherché, ça devient purement scandaleux. Et très idiot, car de mémoire, Michel Lanne et Xavier Thévenard en ont bien ch*** avec le virus, et je ne les imagine pas s’enfiler des Whoopers tous les trois jours…
Alors, ces donneurs de leçon sont-ils juste des beaufs ? Ont-ils une intelligence un peu trop limitée pour leur permettre de comprendre qu’une problématique comme la malbouffe et la crise climatique est multifactorielle ? Manquent-ils de matière grise pour se mettre à la place des autres ?
Polémiquer pour exister
Dans un sens, j’espère que oui, même si ça peut paraître un peu paradoxal. Car à la limite, ma foi, ils ne sont que partiellement responsables de leur stupidité (je ne dis pas qu’ils ne le sont pas, hein !). Car ce qui est plus grave, selon moi, c’est qu’ils fassent passer des messages aussi clivants dans le seul but d’exister sur les réseaux sociaux. Et il y en a, des défenseurs du « qu’on en parle en bien ou qu’on en parle en mal, l’essentiel c’est qu’on en parle ». En d’autres termes, soit ils sont très bêtes, soit ils sont extrêmement manipulateurs et mettent cet aspect au service de leur narcissisme et de leur besoin d’exister, et c’est beaucoup plus grave.
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