L‘UTMB a l’avantage de montrer quelque chose de relativement inattendu, c’est qu’il permet de voir qui est potentiellement surcôté et qui est potentiellement sous-côté.
En effet, le parcours est suffisamment varié pour que s’affrontent les brutes en montée, les brutes sur plat, les brutes sur terrain technique et les brutes en descente, le tout sur un paquet d’heures.
Ainsi, on voit que pour réussir à l’emporter, il faut pouvoir conjuguer toutes ces compétences et un brin de maturité, ne pas faire son kéké. Cette manière de faire son malin peut consister à partir trop vite sans savoir se ménager et exploser en plein vol…
Ça a été le cas pour Pau Capell, qui a explosé en plein vol juste en essayant de dérouter Walmsley (après, ça a eu l’effet escompté).
Ceux qui sont clairement sur-côtés
On se rend compte que pour faire un top 10 sur l’UTMB il faut les jambes et… le coeur, la gentillesse, l’humilité, l’esprit d’équipe que recherchent les team.
L’UTMB met en lumière qui fait un top 10 et qui est loin derrière… car c’est facile de gagner la course au saucisson du coin mais bien moins quand on se frotte à l’élite mondiale.
et les sous côtés pas reconnus à leur juste valeur
En revanche, comme dit en intro, l’UTMB permet aussi de voir qui est sous-côté. Ainsi, je dois bien l’avouer, je ne m’attendais pas à voir Mathieu Blanchard à un tel niveau. Car si faire podium deux années consécutives est déjà très fort, il a également battu le record de l’épreuve ; on a parlé de Kilian qui l’a emporté, mais Blanchard est le deuxième à descendre sous les 20h sur le vrai parcours. C’est juste prodigieux. Il est pour moi clairement une des révélations coup de coeur de cette édition.
Pareil sur la CCC, voir un Peter Engdahl l’emporter a montré le potentiel du bonhomme. Car pour le coup, il n’a profité d’aucune situation problématique. Albon et Reiterer ont été très bons, le suédois a juste été meilleur.
Sur la TDS, pareil. Quand on pense à qui fait partie des meilleurs trailers du monde, on ne pensera pas tout de suite à Ludovic Pommeret, et pourtant, il a montré qu’il ne fallait pas l’enterrer trop vite ni trop tôt.
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