Ce détail a surpris plus d’un spectateur du Tour de France : à l’arrivée de certaines étapes de montagne, on voit des coureurs enfiler un sifflet autour du cou. Un accessoire inattendu dans le monde du vélo… mais bien connu des traileurs. Car oui, dans ce domaine, ce sont les cyclistes qui copient les traileurs.
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Le sifflet : un réflexe trail avant tout
En trail, le sifflet fait partie du matériel obligatoire sur la majorité des courses en montagne, de l’UTMB à la Diagonale des Fous. Sa fonction première est simple : permettre au coureur de signaler sa position en cas d’accident, de brouillard, ou d’isolement, quand le téléphone ne capte plus ou que la voix ne porte pas. Ce n’est pas un gadget : c’est un outil de sécurité de base, rangé dans le sac, souvent intégré à la sangle, parfois même utilisé après la course quand le corps est épuisé mais qu’il faut encore redescendre à pied.
Dans le cyclisme, une adoption plus récente
Sur le Tour, c’est une toute autre histoire. Le sifflet n’est pas utilisé pendant la course, mais uniquement après les arrivées en altitude, lorsque les bus des équipes ne peuvent pas accéder au sommet. Les coureurs doivent alors redescendre à vélo sur des routes non sécurisées, au milieu des voitures, des spectateurs, et parfois même d’autres coureurs encore en train de monter. Dans ce contexte, le sifflet devient un moyen d’ouvrir un passage sonore, de prévenir d’un danger ou de se signaler dans la circulation.
C’est exactement ce que font les traileurs… depuis bien plus longtemps.
Sécurité post-effort : un point commun entre deux sports
Dans les deux cas, l’effort est terminé, le corps est fatigué, la vigilance peut baisser. Mais il reste quelques kilomètres à parcourir en descente, parfois dans des conditions de circulation partagée. Le sifflet devient alors un prolongement logique de la lucidité : il alerte, il prévient, il protège. Il suffit parfois d’un coup bref pour éviter un accident dans un virage ou au croisement d’un chemin encombré.
un bel hommage involontaire au trail
L’image d’un cycliste pro avec un sifflet autour du cou peut faire sourire… mais elle illustre parfaitement ce que le trail a compris depuis longtemps : la course ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée, surtout en montagne. Ce petit accessoire, souvent négligé ou rangé sans y penser, peut jouer un rôle clé dans la sécurité post-effort.
Et au fond, que des athlètes du Tour s’en inspirent, c’est peut-être la meilleure reconnaissance du bon sens montagnard propre au trail.
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