Mobilisation contre le dopage : l’exemple de Cédric Fleureton avec le programme Quartz
Les affaires de dopage pourrissent actuellement l’athlétisme (Calvin, Ophélie Claude-Boxberger et le trail (Mamu) ; qu’elles soient fondées ou non, elles ont la détestable habitude de transformer le premier quidam venu en juge qui attaquera le principe de présomption d’innocence comme un bourrin (c’est pas très gentil, mais j’aimerais que ces gens subissent la même chose pour qu’ils prennent la mesure de leur propre ignominie).
Réactions face au dopage
Bref, le dopage et le nuage de suspicion qui l’entoure gonflent tout le monde, à commencer par les athlètes. Face à ce ras le bol, on a plusieurs types de réactions.
1- Ceux qui font le choix de ne pas en parler, comme si ça n’existait pas.
2- On aura les fatalisto-complotistes qui iront plus facilement vers le « tous pourris ».
3- On aura les romantiques rancuniers (dont je fais partie) qui ont encore l’espoir que notre sport soit plus sain et qui soutiennent la radiation à vie comme un mal nécessaire.
4- Et enfin, on a les pragmatiques ; bien conscients qu’ils ne changeront pas la face du monde, ils font ce qu’ils peuvent avec le niveau d’influence qui est le leur.
Prouver qu’on est clean avec le programme Quartz
Parmi cette dernière catégorie, parmi les pragmatiques, on trouve Cédric Fleureton.
Même si le plus gros de sa carrière est derrière lui, il continue de s’immiscer assez régulièrement chez les élites. Et comme il le dit lui-même sur sa page facebook,
« Continuer à s’immiscer dans l’élite de ce sport, à 46 ans, face à de jeunes loups talentueux sur entraînés, tout ça avec un full job, 2 enfants et un foyer à faire tourner, ça peut paraître chelou ».
Et c’est dans ce cadre que l’athlète partage, dans le cadre du programme Quartz, (à vrai dire, il l’a toujours fait, pour peu qu’on cherche) ses analyses d’avant et d’après course pour prouver qu’il est clean. C’est peut-être un petit pas, mais je trouve que c’est honorable et que ça ne mange pas de pain.
Cette transparence à tout prix est-elle une bonne idée ?
Il y a clairement du pour et du contre. Personnellement, je trouve que c’est bien. J’irais même plus loin en imposant à chaque athlète élite de participer au programme sous peine de ne pas pouvoir s’inscrire à une course. Cette solution présente quelques soucis, j’en suis bien conscient. En revanche, à court terme du moins, je ne vois pas par quel autre biais s’attaquer à endiguer ce fléau qu’est le dopage. Et ça pourrait être intéressant de se pencher sur la gestion du dopage dans le monde amateur et semi-amateur en généralisant cette transparence, où il fait encore plus de dégâts que chez les pros (ça peut paraître horrible de dire ça, je sais).
Si vous avez des propositions alternatives, on vous écoute et on en discute.