Longtemps, les grands noms du trail international ont préféré les podiums privés à la reconnaissance fédérale. Entre l’UTMB, la Western States et la Hardrock, l’élite mondiale vivait en dehors des sélections nationales, bâtissant des carrières sur les récits épiques et les likes Instagram. Mais en 2025, un virage s’amorce : des stars du circuit commercial s’invitent pour la première fois dans les rangs de l’équipe de France de trail. Que s’est-il passé ? Pourquoi cette soudaine envie de bleu-blanc-rouge ? Voici ce que ça dit du nouveau visage du trail.
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Un calendrier serré… et un choix à faire avec l’équipe de France de trail
L’UTMB 2025 aura lieu du 29 au 31 août à Chamonix. Les championnats du monde de trail, organisés par la FFA et World Athletics, se dérouleront à Canfranc du 25 au 28 septembre. Autant dire que les deux événements sont incompatibles dans une logique de performance de haut niveau, surtout sur format ultra. Ce calendrier impose un choix stratégique. Jim Walmsley, roi médiatique du trail US, a déjà tranché : il fait l’impasse sur Chamonix pour viser un titre mondial en Espagne.
De l’image à la médaille : les raisons de ce virage
Le trail évolue. Et les raisons de cette ruée vers les championnats FFA sont multiples.
1. Une quête de légitimité sportive.
Porter le maillot d’une équipe nationale, c’est afficher une reconnaissance institutionnelle. Pour des coureurs comme Vincent Bouillard, vainqueur surprise de l’UTMB 2024, intégrer les Bleus, c’est valider son statut sur le terrain, pas seulement sur les réseaux.
2. Un retour de flamme sponsorisé.
Longtemps focalisés sur l’image, les sponsors redécouvrent l’intérêt du palmarès. Gagner les Mondiaux, c’est offrir une histoire forte à raconter, surtout dans un contexte post-olympique où l’athlétisme redevient tendance.
3. L’absence d’exclusivité by-UTMB.
Certains coureurs sponsorisés par des marques extérieures au circuit Ironman ont plus de latitude pour explorer d’autres objectifs. Canfranc devient une opportunité sans conflit d’intérêts.
Vincent Bouillard, Coiffet, Gerardi… des têtes bien connues
La sélection 2025 confirme cette ouverture. On y retrouve désormais Vincent Bouillard, Louison Coiffet, Robin Juillaguet, ou encore Hillary Gerardi. Tous sont bien connus du grand public, habitués aux ultra-médiatisations du trail international. Leur présence dans l’équipe de France contraste fortement avec les sélections passées.
📌 2023 à Innsbruck : la sélection était presque exclusivement composée de profils fédéraux, comme Marion Delespierre, Thibaut Garrivier, ou Benjamin Roubiol.
📌 2024 à Annecy : l’Équipe soulignait à quel point cette génération brillait dans l’anonymat, sans livestream ni projecteurs.
📌 2025 à Canfranc : la FFA attire enfin des coureurs bankables… et ça change tout.
Mais le choc le plus attendu aura lieu sur le trail long masculin, où Vincent Bouillard retrouvera Jim Walmsley… sur la même épreuve, mais sous deux maillots différents. Amis dans la vie, coéquipiers chez Hoka, et tous deux installés aux États-Unis, ils partagent bien plus qu’un sponsor : une approche libre et ambitieuse du trail moderne. En mars 2025, ils avaient déjà croisé le fer au Chianti Ultra Trail, une course où Walmsley avait pris le dessus après un long passage côte à côte. À Canfranc, c’est une autre histoire : un parcours alpin, une sélection nationale, un enjeu collectif. Ce duel symbolise l’effacement progressif de la frontière entre circuit commercial et structure fédérale. Pour la FFA, c’est une opportunité historique de raconter une nouvelle génération de champions, à la fois connectés, internationaux et performants.
Mathieu Blanchard, l’ombre du débat
Autre signe révélateur : le cas Mathieu Blanchard. Triple podium à l’UTMB, ultra-exposé dans les médias, il a été évoqué en coulisses pour la sélection 2025… avant d’être écarté. Officiellement pour des raisons de forme du moment. Officieusement ? La FFA ne semble pas encore prête à tout sacrifier à la notoriété. Le débat est ouvert.
Deux mondes qui se rapprochent… vraiment ?
Jusqu’ici, le trail vivait sur deux planètes.
– L’une, libre, sponsorisée, pensée comme une série Netflix grandeur nature.
– L’autre, encadrée, codifiée, fidèle à l’ADN athlé.
Mais avec la bascule de coureurs comme Bouillard, on observe une porosité nouvelle. L’élite du storytelling commence à convoiter un titre qui, hier encore, ne faisait pas rêver.
Ce que ça change pour le trail
– La FFA gagne en visibilité. En intégrant des têtes d’affiche, elle sort de son huis clos confidentiel.
– Les sponsors valident la bascule. En 2025, les Bleus courront avec plus de logos Salomon, Altra ou Nike Trail que jamais.
– Les coureurs gagnent en crédibilité. Un titre mondial, même moins vu, reste une ligne indélébile sur un CV d’athlète.
vers une nouvelle carte du pouvoir
Les championnats FFA ne remplaceront jamais l’UTMB dans le cœur des caméras. Mais en 2025, ils attirent des profils qui n’y auraient jamais pensé trois ans plus tôt. Le trail n’a pas encore trouvé son équilibre entre storytelling et reconnaissance sportive, mais il s’en approche.
Le maillot bleu devient désirable. Et ça, c’est nouveau.
Résumé de l’article
En 2025, une évolution majeure se profile dans le monde du trail : des stars de l’UTMB comme Vincent Bouillard ou Jim Walmsley s’alignent désormais sur les championnats du monde FFA, marquant un rapprochement inédit entre le circuit commercial et les sélections fédérales. Jusqu’ici cantonnés à deux sphères bien distinctes — l’une ultra-médiatique, l’autre institutionnelle — ces deux univers commencent à se croiser. Cette bascule soulève de nombreuses questions sur la légitimité sportive, la stratégie des marques et l’évolution du modèle économique du trail de haut niveau.
🧠 FAQ
🟢 Jim Walmsley sera-t-il bien présent à Canfranc ?
Oui. Il représente les États-Unis aux Mondiaux 2025 et a officiellement renoncé à l’UTMB pour maximiser ses chances à Canfranc. Il s’alignera sur le format long (environ 80 km), comme Vincent Bouillard.
🟢 Bouillard et Walmsley vont-ils courir la même épreuve ?
Sauf surprise de dernière minute, oui. Les deux sont annoncés sur le trail long masculin, ce qui promet un duel inédit entre le champion UTMB 2024 (Bouillard) et l’ultra-performer américain (Walmsley).
Ce sera leur premier affrontement direct sur ce type de course en contexte fédéral. En mars 2025, Walmsley avait déjà devancé Bouillard au Chianti Ultra Trail, mais sur un terrain plus roulant. À Canfranc, plus technique et alpin, l’opposition promet d’être tactique et symbolique.
👉 Conséquences :
– Affrontement inédit entre les deux figures majeures du trail 2024
– Forte exposition médiatique malgré l’absence de livestream
– Confrontation des deux modèles : storytelling UTMB vs maillot fédéral
– Opportunité pour la FFA de valoriser une « élite mondiale réunifiée »
🟢 Quelle est la spécificité du parcours de Canfranc 2025 ?
Canfranc est connu pour être technique, très montagneux, en altitude, avec un fort pourcentage de monotrace et peu de sections roulantes. On est loin du profil UTMB : ici, la polyvalence, l’explosivité et la gestion d’équipe comptent davantage.
🟢 En quoi cette édition 2025 est-elle inédite pour la FFA ?
C’est la première fois que la sélection française intègre autant de profils issus du circuit « by UTMB » ou sponsorisés par de grandes marques internationales : Bouillard, Coiffet, Juillaguet, Gerardi. Cela signe un rapprochement symbolique entre deux modèles sportifs longtemps hermétiques.
🟢 Quels enjeux pour les sponsors ?
Les sponsors voient dans ce virage une opportunité de storytelling “double couronne” (UTMB + titre mondial) et de reconquête de légitimité sportive. La participation aux Mondiaux devient un argument marketing fort, notamment pour les marques en marge du circuit Ironman.
🟢 La FFA peut-elle en tirer un bénéfice durable ?
Oui, à condition de mieux valoriser l’événement : diffusion, visibilité, accès presse, construction de narratifs autour de ses athlètes. Sans cela, les Mondiaux resteront moins visibles que l’UTMB, même avec des stars au départ.
🟢 Blanchard a-t-il été écarté pour des raisons sportives ou politiques ?
Officiellement sportives. Mais son absence interroge sur la place des figures médiatiques dans un modèle encore très institutionnel. L’équilibre entre palmarès, forme du moment et aura publique devient une tension centrale pour l’avenir.
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