L’introduction de la fonctionnalité électrocardiogramme (ECG) sur les montres Garmin en France était attendue depuis des années. Bien que disponible aux États-Unis et en Asie depuis quelque temps, cette innovation n’a pu être déployée en Europe qu’en janvier 2025. Pourquoi une telle attente pour une fonctionnalité déjà éprouvée ailleurs ?
ECG Garmin
ECG Garmin, une validation médicale complexe et stricte
L’une des principales raisons de ce délai réside dans la réglementation sanitaire européenne, particulièrement exigeante en matière de dispositifs médicaux. L’ECG n’est pas une simple donnée sportive : il s’agit d’un outil médical capable de détecter une fibrillation auriculaire, un trouble cardiaque qui peut entraîner des complications graves. En France, comme dans d’autres pays européens, l’approbation d’un tel dispositif par les autorités de santé est indispensable.
Ce processus inclut la validation des algorithmes d’analyse des données cardiaques, le respect des normes de protection des données médicales, ainsi que la conformité aux réglementations européennes relatives aux dispositifs médicaux (MDR). En comparaison, les réglementations américaines et asiatiques, bien qu’exigeantes, permettent souvent un déploiement plus rapide.
La frontière entre santé et sport
Une autre complexité réside dans le positionnement des montres connectées. Initialement conçues pour le sport et la performance, elles s’orientent désormais vers le domaine de la santé, brouillant les lignes entre gadget et dispositif médical. Les fabricants doivent prouver que ces fonctionnalités ne remplacent pas un diagnostic médical, mais qu’elles peuvent fournir des données fiables pour un suivi préventif. C’est cette nuance qui a ralenti le processus d’approbation.
Le rôle des autorités françaises
En France, les dispositifs médicaux connectés sont soumis à des normes spécifiques. Pour Garmin, cela impliquait de convaincre non seulement l’Union européenne, mais aussi les autorités nationales, dont l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Chaque étape de validation ajoutait du temps à la procédure, retardant la disponibilité de l’ECG pour les utilisateurs français.
Pourquoi cela a été plus rapide pour d’autres marques ?
Certaines marques, comme Apple ou Withings, ont obtenu plus rapidement le feu vert pour leurs montres équipées de l’ECG. Cela s’explique par le fait qu’elles avaient dès le départ positionné leurs produits comme des dispositifs de santé, ce qui leur a permis d’anticiper les démarches nécessaires. Garmin, quant à lui, s’est concentré sur les fonctionnalités sportives avant d’intégrer ces outils médicaux, retardant ainsi le lancement.
Une attente finalement récompensée
En janvier 2025, Garmin a enfin obtenu l’autorisation de déployer l’ECG en Europe, y compris en France. Cette fonctionnalité est désormais disponible sur plusieurs modèles, comme la Venu 3, la Fenix 8 et l’Enduro 3. Les utilisateurs français peuvent enfin bénéficier de cette avancée, combinant précision médicale et technologies de pointe pour le sport et la santé.
L’arrivée tardive de l’ECG sur les montres Garmin en France reflète les défis auxquels sont confrontés les fabricants dans un contexte réglementaire complexe. Si l’attente a pu sembler longue, elle garantit aujourd’hui une fiabilité et une sécurité conformes aux exigences des utilisateurs européens. Une évolution qui montre que, parfois, mieux vaut prendre son temps pour faire les choses bien.
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