On a souvent entendu que si le nouveau coronavirus était comme ses congénères, le beau temps nous filerait un petit coup de main pour espérer le vaincre.
On a souvent entendu que si le nouveau coronavirus était comme ses congénères, Modérons notre enthousiasme cependant, car les pays chauds sont aussi touchés que nous et la vague épidémique est bien trop forte pour le moment pour s’endiguer rapidement. D’autre part, à chaque rayon de soleil, on a une flopée de gens qui préféraient porter des joggings que d’en faire qui se sont découverts une passion pour la course à pied.
Mêlons ce zèle assez interpellant à des décisions politiques un brin bizarres (genre les restrictions horaires), et on obtient des amas de gens qu’on n’était pas habitués à voir. En éternel optimiste, je me disais au début qu’on croisait des sportifs habitués aux stades et parcs qui s’étaient juste déplacés… Malheureusement, plus le temps passe, moins ce constat me paraît crédible…
La pluie va décourager les néo-runners
Visiblement, la météo, après quelques jours de beau temps, va redevenir un peu capricieuse. Et c’est une bonne nouvelle, car l’avantage est que tous les pseudos et nouveaux sportifs vont un peu se modérer. Seuls les vrais sportifs devraient continuer (il y a quelques semaines déjà, j’avais vu la différence entre une sortie sous le soleil et sous la pluie, la différence était saisissante).
L’idée ici n’est bien sûr pas de critiquer quelqu’un qui se met au sport. D’une part, j’estime qu’il est toujours temps de s’y mettre (surtout que pas mal de médecins affirment que la pratique sportive constitue un premier bon remède contre le coronavirus). Critiquer quelqu’un qui commence le sport, non, du moins tant qu’on y va progressivement. Si les sportifs expérimentés font plutôt de l’endurance fondamentale, ce n’est pas par flemme. Alors voir des débutants faire du fractionné en rue, ça craint… Ce n’est jamais anodin de commencer le sport, encore moins en ce moment ; il y a des règles de bon sens à respecter. Ce n’est pas pour rien qu’on fait des préparations avant une épreuve, non ?
Néo-runners : à cause de vous, on se fait insulter
Ces nouveaux sportifs ont néanmoins quelque chose d’énervant. Un peu à l’image de ceux qui se vexent sur les réseaux sociaux quand on n’est pas béat d’admiration devant leurs « performances », beaucoup veulent qu’on les voie. Quitte à mal se comporter (j’entends par là ne pas respecter les distanciations recommandées). Et forcément, à cause de cette frange, c’est toute la communauté des runners (en général respectueuse des règles) qui se fait insulter, alors qu’on a rien demandé.
D’ailleurs, petite astuce. Si, quand vous courez, quelqu’un vous dévisage ou vous fait une remarque comme si vous étiez un criminel, toussez dans sa direction, vous verrez, c’est assez drôle.
On va avoir un répit avec la météo ce week-end, et peut être que les gens feront un peu moins n’importe quoi. Mais plus les beaux jours se multiplieront, plus il sera difficile d’empêcher les gens d’aller courir (et je suis convaincu que ce n’est pas souhaitable, car permettre ce sas de décompression va sauver beaucoup de gens de la dépression, de la violence et d’autres graves problématiques). Est-ce qu’il sera préférable d’être un peu pragmatique et d’insister sur une meilleure répartition de l’espace et une sensibilisation aux règles de distanciation ? Je pense ; car si en plus il est avéré qu’il vaut mieux se tenir à trois mètres les uns des autres, ça va pas être simple.