Martin Perrier avait mis le feu à la communauté trail lors du Tor des Géants 2024, et cette histoire risque de lui coller à la peau longtemps. Troisième derrière François D’Haene et Beñat Marmissolle, Martin Perrier avait fait plus parler pour ses accusations que pour sa performance. À demi-mot, puis dans un courrier aussi cinglant qu’inhabituel dans le milieu, il avait laissé entendre que François D’Haene aurait bénéficié de traitements privilégiés. Une sortie qui avait fait l’effet d’une lettre de corbeau, enflammant les réseaux et fracturant la communauté entre pro et anti-Perrier. Un an plus tard, Martin revient sur les sentiers de la Vallée d’Aoste avec un seul but : tourner la page… en montant sur la plus haute marche du podium le 14 septembre 2025.
Martin Perrier
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Troisième du dernier Tor des Géants, Martin Perrier a marqué les esprits en 2024 en tenant tête à François D’Haene et Beñat Marmissolle. À peine la ligne d’arrivée franchie, il avait déjà un seul objectif en tête : revenir à Courmayeur le 14 septembre 2025 pour tenter cette fois de décrocher la victoire. Portrait d’un homme habité par la passion de l’ultra.
Un parcours de vie taillé pour l’endurance
Ex-officier de l’armée de Terre, ancien banquier en Suisse, Martin Perrier a tout quitté pour se consacrer à l’ultra-trail. Devenu coach certifié, il a su transposer à la course en montagne la rigueur et la gestion mentale acquises dans ses expériences professionnelles. Cette approche millimétrée lui a déjà permis de briller sur des formats extrêmes, comme le Tor des Géants (330 km / 25 000 m D+), où il a même mené la course pendant plusieurs heures avant de terminer sur le podium.
Swiss Canyon Trail : une course pour apprendre, pas pour briller
Le 6 juin dernier, Martin était au départ de l’édition anniversaire du Swiss Canyon Trail (166 km), aux côtés de son coéquipier du Team Kailas Fuga, Sange Sherpa, futur vainqueur de l’épreuve. Affaibli physiquement, Martin savait qu’il n’était pas en condition optimale. Mais fidèle à son esprit de résilience, il a choisi d’honorer son engagement et d’aller au bout. Il termine finalement 9e après une lutte contre la boue, la pluie et surtout lui-même.
Un mental forgé dans la douleur
Pour lui, l’ultra n’est pas une affaire de vitesse mais d’intelligence : « Je ne suis pas le plus rapide, mais je sais gérer mon sommeil, ma nutrition, mon effort. » Il le répète : la douleur est inévitable, mais la souffrance, elle, est un choix. Et lorsqu’il flanche dans les dernières descentes du Swiss Canyon, c’est une autre figure du trail, Sissi Cussot, qui lui redonne l’énergie : « Elle m’a littéralement sauvé. On a fait les 4 derniers kilomètres à fond ensemble. »
Le Tor des Géants en ligne de mire
Sa saison 2025 est entièrement structurée autour d’un seul rendez-vous : Courmayeur, 14 septembre. Avant cela, il prévoit de s’aligner sur le Grand Trail Courmayeur début juillet (100 km), peut-être sur l’UT4M, et de passer une grande partie de son été dans la Vallée d’Aoste à s’entraîner. Il envisage même un off sur le Tor des Glaciers, histoire de se préparer à l’altitude et au terrain.
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- source : ici