Grand Raid des Pyrénées
Eh bah voilà, on y est… Demain matin, c’est le départ d’ultra 160 du GRP. Demain à l’aube (5h), 671 coureurs (dont votre serviteur) iront se casser les pattes dans le Néouvielle et un peu ailleurs.
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Grand Raid des Pyrénées 2024 : favoris, météo, équipement, ravito
Du côté des favoris
Le plus gros nom, la plus grosse côte, ce sera Sange Sherpa. On aura également les français Jan Gutermann (qui reste sur une victoire sur le 48km de la Maxi Race) et Nicolas Gaillot (qui a déjà fait 4ème à la Maxi Race et 3ème sur la route 3404, qui est le format 65km du Luchon Aneto Trail).
Conférence de presse
Nous avons pu assister à la conférence de presse d’ouverture du Grand Raid des Pyrénées.
– La course intégrant le World Trail Majors, il fallait bien fêter ça. Ils ont abordé les raisons de cette intégration, le souhait d’échanger des bonnes pratiques avec d’autres organisations.
– Ils ont également informé/rappelé que cette année, pour la première fois, ils avaient dû mettre en place un tirage au sort pour le tour du Néouvielle.
– Un gros focus sur la sécurité à été fait, que ce soit pour la météo ou la gestion des coureurs ; et c’est assez rassurant, car c’est un envers du décor qu’on est pas habitué à connaître, et quand on est loin de tout pendant des heures, c’est cool de savoir qu’on est retrouvable à tout moment (mais on y reviendra plus tard).
Enfin, ils ont expliqué que les barrières horaires avaient été calculées de sorte à ne pas pénaliser les coureuses.
météo
Du côté de la météo, le vendredi devrait être plutôt agréable ; ça devrait se gâter à partir de samedi midi, où des averses orageuses sont attendues sur Vielle-Aure jusqu’au lendemain. En d’autres termes, ceux qui vont mettre plus de 30 heures risquent de terminer mouillés.
Mon équipement pour le GRP
– Du Decathlon court et long pour les cuissards
– Les manchons de compression R2 3.0 de chez Compressport
– Une ceinture Free Belt Pro de chez Compressport
– Mon habituel Salomon ADV Skin 12
– Ma batterie externe solaire Xmoove
– 2 lampes frontales de chez Decathlon
– Bol et assiette pliables de chez Instinct Trail
– Ma veste de nuit Nnormal
– Ma Garmin Enduro
– Pour les chaussures
Comme d’habitude, ce sera les Brooks Cascadia 17 (que je vais probablement utiliser pour la dernière fois sur Ultra avant de passer sur les Caldera); et j’ai pris mes Divide (toujours Brooks) au cas où j’aurais besoin de changer à un moment.
Mes ravito
En ce qui concerne les ravitaillements, après avoir testé beaucoup de choses, j’ai décidé d’opter pour des cycles de 6h30/7h00 à répéter autant de fois que nécessaire pour aller au bout de la course. Un cycle contient les produits suivants et sont accompagnés de glucides en poudre (de chez Overstim’s et de chez Naak pour essayer d’arriver au moins à 60g de glucide consommés par heure).
Enfin, pourquoi le GRP ?
Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que c’est à ce jour la seule course sur laquelle je me suis cassé les dents, mon seul abandon, et donc la première fois que je reviens sur une course qui n’avait pas été menée à son terme.
Grand Raid des Pyrénées : ensuite d’un point de vue plus léger, parce que je suis amoureux des Pyrénées, que je compte y passer mes vieux jours avec mon épouse légitime et que j’ai besoin de venir à bout du GRP pour me sentir prêt à venir y vivre.
Du côté de la prépa, j’ai fait le focus dessus ces derniers mois, en testant un maximum de ravitos, en étant suivi par une nouvelle diététicienne qui est prodigieuse, en continuant avec ma super coach, et en allant voir un kiné qui m’a malmené (mais qu’est-ce que ça faisait du bien).
Et pourtant, ça a été compliqué. Avec le trail Alsace Grand Est où j’ai été malade comme un chien, avec une tendinite chopée mi-juillet au tibial postérieur (qui semble avoir été plutôt bien gérée), il a fallu s’entraîner différemment et croiser un peu plus. Aussi, après la 6D Défi, j’ai moins couru et fait plus de vélo (ça a d’ailleurs été un déclic pour réellement commencer à croiser course, vélo et natation à partir d’octobre). L’enjeu sera de bien se straper le pied, et comme ça, ça ne bougera pas. Et puis à partir d’un certain nombre de kilomètres, on a tellement mal partout…
Les appréhensions sont là, en se demandant comment ça va se passer sur un terrain qui m’a lessivé il y a trois ans.
J’ai très peu du Serpolet, mais aussi de la portion Col de Sencours / Parc du Hautacam. Et je ne connais pas le reste… La météo devrait être moins difficile qu’en 2021, et on ne fait pas le pic du midi cette année. Comme disait Alain Souchon, c’est déjà ça…
Du côté des ambitions horaires sur ce Grand Raid des Pyrénées, on va essayer de faire entre 42 et 43 heures, sachant qu’on en a 49 pour terminer.
Ça laisse un peu de rab en cas de coups durs ou de météo difficile. Pour arriver à ça, j’ai fait une simulation avec mon indice UTMB, ça me donnait 38h20, puis avec mon indice Betrail, et ça me donnait 45h40. J’ai fait donc une moyenne en passant les portions à la moulinettes, j’ai arrondi à la demi-heure supérieure, et j’arrivais à ça. Sachant que j’avais fait 41h sur une TDS qui faisait 158km et 9800m de D+ avec une météo pour le moins difficile (tempêtes de neige sur les 24 premières heures dès qu’on quittait la vallée), ça semble réaliste. Mais on ne le sait que trop bien, une course n’est pas l’autre.
Bref, si je devais résumer, c’est que malgré tout ce que j’ai pu prévoir pour que ça se passe le mieux possible, j’ai les commissions dans le filet.
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