Il n’aura pas fallu un mois à Mathieu Blanchard pour boucler un enchaînement express entre le Canada et les États-Unis. Après avoir participé à l’Harricana au Québec, puis remporté la Barkley Fall Classic dans le Tennessee, le voilà déjà de retour en France.
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Et pas pour faire du tourisme. Ce retour s’accompagne d’un trail d’envergure autour de La Grave, dans les Hautes-Alpes, sur les crêtes du plateau d’Emparis. Trente kilomètres pour 1700 d+, et un top 5 sur deux segments Strava. Le tout sous un ciel d’automne limpide, entre lacs, cimes et neiges précoces.
Ce footing musclé dans l’Oisans n’a rien d’une reprise en douceur. Il annonce plutôt la suite d’un calendrier aussi dense qu’inhabituel. Car après s’être imposé sur la Barkley Fall Classic – une course de 50 kilomètres au profil impitoyable, véritable sas d’entrée vers la mythique Barkley Marathons –, Mathieu a désormais en ligne de mire un projet doublement extrême : une traversée de l’Atlantique à la voile, suivie d’un ultra-trail volcanique.
En novembre, il prendra le départ de la Transat Café L’OR (ex-Transat Jacques Vabre), une course en duo entre Le Havre et Fort-de-France.
À bord d’un voilier IMOCA aux côtés de Conrad Colman, il s’apprête à vivre plusieurs semaines de navigation intensive, entre froid, tempêtes et nuits sans sommeil. Pour un traileur habitué aux crêtes, le changement de décor est radical. Mais ce n’est pas un hasard : Mathieu Blanchard cherche à repousser ses limites dans toutes les dimensions de l’endurance, et la mer, comme la montagne, exige engagement, lucidité et résilience.
Une fois débarqué en Martinique, le défi continue. Le plan est clair : enchaîner avec la TransMartinique, un trail redoutable de cent trente-quatre kilomètres, à travers les reliefs escarpés de l’île. Mer, puis terre. Voile, puis trail. Deux disciplines, un seul corps. Ce format “amphibie” résume parfaitement la nouvelle orientation de Blanchard : casser les barrières entre les sports, tout en restant fidèle à l’esprit de l’aventure.
En revenant courir en France, il se donne aussi les moyens de mieux structurer sa préparation. La vie entre deux continents a ses limites. Revenir dans les Alpes, c’est retrouver un terrain d’entraînement optimal, une communauté trail forte, des partenaires de confiance, et une stabilité nécessaire pour aborder les échéances futures. C’est aussi une façon de retrouver une présence physique en France, auprès d’un public qui l’a vu grandir et qui continue de suivre chacune de ses courses, chacun de ses défis.
L’année 2025 s’annonce charnière. Il y a eu l’Harricana, il y a eu la Barkley Fall Classic. Il y aura la Transat, puis la TransMartinique. Et à l’horizon, la Barkley 2026. En attendant, Mathieu court. En France, cette fois. Et tout indique qu’il n’est pas seulement de passage.
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