La nutrition en trail devient-elle un terrain de surenchère ? Mathieu Blanchard, l’un des meilleurs ultra-traileurs français, a récemment partagé une expérience édifiante : malgré une stratégie très glucidique testée sur un ultra de 12 heures, il alerte sur les risques de suivre aveuglément les recommandations des marques et des laboratoires. Pour lui, viser 100 g de glucides par heure n’est pas une solution universelle — surtout en trail technique.
Mathieu Blanchard et les glucides
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Mathieu Blanchard a fait une expérience à haute dose… et à haut risque
Sur le Snowdonia Ultra Trail (105 km, 6500 m D+), Mathieu Blanchard a tenté d’atteindre les fameux 100 g de glucides par heure, à l’aide de produits de la marque Näak : 20 gels « Boost », des mélanges Drink Mix enrichis, et une stratégie calibrée au gramme près. Résultat ? Si l’énergie était au rendez-vous, les effets secondaires n’ont pas tardé : nausées, douleurs gastriques, et surtout l’incapacité de continuer à s’alimenter efficacement dans les montées à forte intensité.
Un retour à l’expérience personnelle
Mathieu Blanchard compare avec ses précédentes courses : 80 g/h à la Diagonale des Fous, 40 g/h à l’UTMB 2022 — deux stratégies bien plus sobres… et bien plus efficaces. Il pose donc une question dérangeante : pourquoi vouloir imposer aux traileurs les mêmes standards que ceux issus du cyclisme ou du triathlon, où l’effort est plus stable et prévisible ?
L’ultra-trail, un effort bien plus complexe
Ce que Blanchard souligne, c’est la complexité intrinsèque du trail : variation d’intensité, terrain instable, altitude, chaleur, stress, fatigue mentale. À cela s’ajoute une motricité digestive mise à rude épreuve. Or, ces facteurs sont rarement pris en compte dans les études scientifiques qui vantent les mérites des apports élevés en glucides.
Des effets à long terme trop souvent négligés
Au-delà de la performance immédiate, le traileur met en garde contre les impacts sur la santé à long terme : stéatose hépatique, résistance à l’insuline, caries dentaires, inflammation du microbiote intestinal… Une consommation régulière et massive de glucides pourrait, selon lui, menacer la longévité sportive — et même la santé tout court.
Un plaidoyer pour la nuance
Loin de rejeter la science ou la nutrition sportive, Mathieu Blanchard appelle à l’esprit critique. Il rappelle que les besoins varient selon les individus, les formats de course, et les objectifs. Son mot d’ordre : le trail n’est pas un laboratoire, et la longévité vaut mieux que la performance à court terme.
Alors que le trail grand public s’inspire de plus en plus des standards élitistes, Mathieu Blanchard choisit de ralentir — volontairement. Il invite chacun à questionner les tendances, à écouter son corps, et à adapter sa stratégie au terrain… et non à une norme.
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L’image utilisée dans cet article provient d’une publication publique du compte Facebook de Mathieu Blanchard (source). Elle est reprise ici dans un contexte d’actualité et d’analyse critique, conformément au droit à l’information et à l’article 9 du Code civil. Si vous êtes titulaire des droits et estimez que cette utilisation porte atteinte à vos droits, vous pouvez demander son retrait ou une modification de la mention via notre formulaire de contact.
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Cet article repose sur des propos rendus publics par Mathieu Blanchard dans un but d’information et d’analyse. Il ne constitue ni un avis médical ni une recommandation personnalisée. Toute modification de stratégie nutritionnelle doit être discutée avec un professionnel de santé ou de la nutrition du sport.