Pas de course qualificative cette fois. Marianne Hogan retourne à la Western States 100 en juin 2026 avec un seul objectif : tout donner pour la victoire.
Le tirage au sort est terminé, et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : l’intégralité du Top 10 féminin de la Western States 202§ sera de retour. Abby Hall, Fu-Zhao Xiang, Ida Nilsson, Fiona Pascall, Hau Ha Thi (quadruple championne consécutive de HOKA Chiang Mai Thailand by UTMB)… et Marianne Hogan.
Pour la Québécoise, 2026 représente une opportunité rare : celle de préparer une course majeure sans les contraintes qui ont marqué sa saison 2025.
Marianne Hogan a eu une saison 2025 gâchée par la blessure
En 2025, Hogan n’a pas pu participer à l’UTMB Mont-Blanc en raison d’une blessure. Une année frustrante où elle a dû « compresser une saison entière dans trois mois », selon ses propres mots. Le genre de situation qui force à faire des compromis, à courir après la forme, à bricoler.
Pas cette fois.
Le luxe du temps
« Cette fois, j’ai le luxe ultime : du temps. Du vrai temps. Celui qui permet de construire quelque chose de solide », a-t-elle écrit sur Instagram quelques jours après l’annonce.
Pas de course qualificative en 2026. Toute son énergie peut être dirigée vers un seul objectif : la Western States. Une préparation linéaire, progressive, sans compromis.
Pour une athlète qui a déjà dit s’entraîner dans les conditions extrêmes de la Haute-Côte-Nord, cette planification claire change tout. Hogan peut maintenant construire sa saison autour du 28 juin 2026, date de la Western States.
Un top 10 féminin historique
Ce qui rend la Western States 2026 particulièrement relevée, c’est que l’intégralité du Top 10 féminin 2025 revient. Une configuration rarissime dans l’ultra-trail.
Le podium complet sera là. Les prétendantes aussi. Une revanche en règle. Une course qui s’annonce comme l’une des plus compétitives de l’histoire de l’épreuve californienne.
Et au milieu de cette bataille, une Québécoise qui arrive avec du temps, de la motivation, et un corps qu’elle espère « plus que fonctionnel ».
La phase repos avant l’attaque
Hogan ne se lance pas tête baissée. Elle commence par ce qu’elle appelle « l’étape que je néglige trop souvent : le repos ». Laisser le corps revenir à 100%. Recharger. Construire une base solide.
Une approche intelligente pour quelqu’un qui vise le sommet sur une course de 161 km avec 5500 mètres de dénivelé positif, dans la chaleur de la Sierra Nevada.
Le plaisir de voir une Québécoise dans les favoris
On parle beaucoup de Kilian Jornet en France, mais Marianne Hogan est aussi une participante à regarder. Elle fait partie du cercle restreint des femmes capables de monter sur le podium à la Western States. Une Québécoise qui s’entraîne dans nos conditions du Québec et qui s’en va chercher un podium en Californie.
Elle représente cette école québécoise du trail : directe, sans fioritures, ancrée dans des conditions difficiles qui forgent la résilience.
La Western States 2026 s’annonce explosive. Côté masculin, Kilian Jornet revient comme favori. Mais côté féminin, c’est tout le Top 10 qui se retrouve pour une revanche historique. Et cette fois, Marianne Hogan a tout le temps nécessaire pour y jouer sa carte à fond.
Auteur : Jonathan Lessard, rédacteur et coureur de sentier
Lire aussi
- Marianne Hogan est prête à tout casser au Tarawera By UTMB !
- UTMB 2022 direct : Jim Walmsley et Marianne Hogan en tête après la nuit





