Et si le roi français de l’ultra-trail… n’était pas vraiment un traileur ? À quelques semaines de la Hardrock 100, Ludovic Pommeret l’a reconnu sans détour depuis le Colorado où il s’entraine avec Mathieu Blanchard : il est avant tout un marcheur. À bientôt 50 ans, le Savoyard assume une approche qui détonne dans un monde où la vitesse est souvent érigée en absolu. Et c’est peut-être justement ce regard à contre-courant qui lui permet de tutoyer les sommets, encore et encore.
Ludovic Pommeret
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Ludovic Pommeret fait sa préparation en mode randonnée
Avant de s’aligner sur la mythique Hardrock 100 le 11 juillet, Ludovic Pommeret a refait ce qu’il appelle sa “Softrock” : le parcours complet de la course, mais étalé sur quatre jours. Pas pour battre des records, mais pour marcher, observer, ressentir le terrain. « Je suis plus un marcheur », affirme-t-il simplement. Et cette préparation, plus proche de la grande randonnée que du trail explosif, est exactement ce qui lui avait permis de l’emporter l’an dernier avec, à la clé, un record historique.
Marcher pour mieux durer
Alors que l’ultra-trail devient de plus en plus compétitif, Pommeret trace sa route autrement. Il préfère la régularité à l’accélération, la lucidité à l’euphorie du départ. Ce n’est pas un hasard s’il réussit ses plus beaux exploits en remontant les classements au fil des kilomètres. La marche, loin d’être un aveu de faiblesse, devient ici une arme redoutable de gestion. Surtout sur une course comme la Hardrock, où les cols à plus de 4000 mètres et les descentes techniques favorisent justement ceux qui savent lever le pied au bon moment.
Une course plus difficile cette année
En 2025, le parcours se court dans l’autre sens. Résultat : des descentes plus raides, des montées plus longues, et un terrain potentiellement moins favorable à Pommeret. Mais là encore, sa philosophie reste la même : prendre ce que la course offre, s’adapter, et avancer, pas après pas. Il vise entre 22h30 et 23h d’effort. Mais sans obsession de la performance pure : l’important, c’est d’être à l’écoute du corps et de rester lucide.
Avec Jim Walmsley et Vincent Bouillard… en mode tranquille
Cette année, Pommeret pourra compter sur deux pacers prestigieux : l’Américain Jim Walmsley et le Haut-Savoyard Vincent Bouillard. Mais attention : pas question de les suivre à bloc. Ils seront là pour l’encourager, l’accompagner, marcher à ses côtés sur les sections les plus dures. « Moi, j’aurai déjà pas mal de kilomètres dans les jambes, eux seront tranquilles », rigole-t-il. Encore une fois, il désamorce tout ego. Ce n’est pas une bataille d’allures, mais une aventure humaine.
Résumé
Ludovic Pommeret, vainqueur de la Hardrock 100 en 2024 à 49 ans, revient en 2025 avec la même philosophie : marcher plus que courir. Dans une interview donnée depuis le Colorado, il assume pleinement son approche de randonneur, à contre-courant des standards du trail. Il se prépare en marchant le parcours sur plusieurs jours (la “Softrock”) et mise sur la régularité, l’adaptation et la lucidité. Avec deux pacers prestigieux — Jim Walmsley et Vincent Bouillard — il espère une nouvelle fois surprendre, sans pression, ni plan de course rigide.
FAQ
Pourquoi Ludovic Pommeret se dit-il marcheur plutôt que traileur ?
Parce qu’il mise avant tout sur la régularité et l’endurance. Sa stratégie repose sur la marche active en montée et une gestion d’allure raisonnée, loin des départs rapides souvent pratiqués sur trail.
La marche est-elle vraiment efficace en trail ?
Oui, surtout sur les formats longs comme la Hardrock 100 où l’altitude, le dénivelé et la fatigue imposent de marcher sur de nombreuses portions. Marcher permet de mieux gérer l’effort, de retarder l’usure musculaire et d’éviter les coups de mou.
Qu’est-ce que la Softrock ?
C’est une reconnaissance du parcours de la Hardrock 100 en plusieurs jours. Ludovic Pommeret l’utilise comme préparation, à la fois pour s’acclimater à l’altitude et pour planifier ses allures.
Pourquoi la Hardrock 2025 est-elle plus difficile que l’an passé ?
Le parcours change de sens une année sur deux. En 2025, il sera plus technique en descente et moins favorable à une remontée rapide. Pommeret l’assume mais ne change pas de méthode.
Peut-on gagner une course mythique en marchant ?
Oui. La victoire de Ludovic Pommeret en 2024 — avec un record à la clé — le prouve. Ce n’est pas la vitesse brute qui fait un champion, mais la capacité à durer, à gérer, à s’écouter.
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